18 déc. 2010

JE PAPILLONNE

Résumé des deux dernières semaines, où je fais des séances plus courtes d'entraînement. Et où je virevolte d'une discipline à l'autre.
Pourquoi plus courtes ?
Premièrement parce que je manque de temps et puis aussi parce que la météo n'est pas très encourageante.
J'essaie de faire de la qualité en lieu et place de la quantité :-)

Semaine du 13 au 19 décembre
lundi : repos

mardi : natation 40 min
Je nage mon kilomètre et suis contente de sortir de l'eau.

mercredi : cap 25 min pour 4,2 kms
Le souffle est bon, la condition physique est là mais je me sens encore fragile.

jeudi :
step2 - 45 min et 15 min d'abdos + home-trainer 45 min.
Reprise du step qui m'a bien fait plaisir car je me suis défoulée un maximum (j'adore les sports cardios).

vendredi
: repos
samedi : re-repos

dimanche
: vélo 45 min +cap 36 min (6 kms sans mal de genou et avec un dos tout léger)
je mène la cadence en vélo, on démarre par 15 min d'échauffement puis ensuiste 20 x 30"/30" et enfin 10 minutes de retour au calme.
Je suis chaude bouillante pour aller courir. J'adore cette sensation de jambes molles qui mine de rien avance relativement vite.

Semaine du 20 au 26 décembre
Lundi : 45 min body-barre et 15 min abdos
Lucie nous fait charger la barre un peu plus parce qu'elle à l'impression qu'on est trop facile sur ce cours.
Je suis étonnée de constater que le lendemain je n'ai pas mal aux bras mais par contre ouillouille les cuisses.

mardi
: 24 min de cap pour 4 kms (non vraiment je n'insiste pas, ce tendon ne m'a pas l'air totalement guéri.)

mercredi
: 45 min de home trainer (c'est bon de se défouler)

jeudi
: 45 min de step + 15 min abdos
Le kiné m'a bien trituré le tendon de ses petits doigts farfouilleurs et agiles.
Il me dit qu'en surface la tendinite a disparue mais qu'elle est encore présente en profondeur.
Donc il va bien chercher le tendon par en-dessous pour lui faire sa fête.
je sentirais mon genou en fin de journée, ce qui me rappelle la douleur sur le dernier marathon et calme bien mon envie de re-chausser les runnings pour le week-end.

vendredi
: 50 minutes de natation - pas de ligne d'eau. Je bosse ma technique sous les conseils de Rodolphe. J'essaie d'accélérer mon mouvement de bras sous l'eau et du coup je vais plus vite mais bon dieu ce que je suis essoufflée en arrivant au bout des 50 mètres.
Malgré des poses qui s'imposent à chaque fin de ligne je réussis à améliorer mon temps de 10 minutes sur 1 km (25 min au lieu de 35).
Puis nous faisons des exercices de fractionné (décidément, il y en a partout de ces trucs là).
une jolie pyramide de 20" - 40" - 60" sur des 1x 15 mètres - 2 x 15 mètre etc.

Nous nous alignons sur la largeur de la piscine et Rodolphe nous donne les top départ.
Je suis contente car j'arrive en même temps que le groupe à l'autre bord. Mais enchaîner les longueurs à cette vitesse devient bientôt impossible.
Je passe 3 tours puis je reprends, puis je passe 1 tour et je termine.

Oh la vache ce que mon coeur bat vite....
A refaire car très très fun.

samedi
: repos

dimanche
: 1 h 40 de vélo pour 41 kms. (température départ -7°C - température arrivée 3°C)
Quelques courageux post-fêtards, dont nous faisons partis (quoique nous n'avons pas ripaillé le 24) veulent se mesurer au froid, au bitume et surtout évacuer les bubulles du réveillon.
Je suis équipée comme si je partais pour le pôle Sud.
Tête : bandeau cache-oreilles en polaire + cagoule+ buff
Corps : 4 couches techniques (dont Odlo)
Jambes : 1 cuissard court + 1 collant long d'hiver
Pieds : chaussettes de roller très épaisse + sur-chaussures en néoprène
mains : 1 paire de gant en soie + 1 paire de gants spéciale hiver à vélo.

Sur les 10 premiers kilomètres j'ai l'onglée. ça pique tellement que par moment j'ai l'impression que j'ai des engelures.
Je frappe mes cuisses, je mords mes doigts, je les agitent en tout sens pour qu'ils reprennent vie.

Puis bientôt ils se réchauffent et je peux enfin profiter de cette sortie.
J'arrive à suivre le groupe sur du 25-26 kms/h de moyenne.
mais voilà un beau ruban bien plat et ils accélèrent beaucoup trop pour moi.
Je reste à ma moyenne et finis par les rejoindre sur le pont de Mauves où ils m'attendent patiemment - Rodolphe qui s'est expressément décroché du groupe, nous accompagne sur 5 kilomètres.
Sympa de leur part de m'attendre mais qu'est-ce que ça me met mal à l'aise.
Nous repartons à l'allure du début et jusqu'au bout je suivrais sans difficulté (et même dans les bosses).
Je me sens plus en forme qu'il y a 15 jours. En tout cas je me sens plus puissante.

Arrive le centre ville et son lot de voitures étourdies et de feux rouges grincheux.
Une mamie manque de me renverser sur un rond point en me coupant la route.
Mais j'ai anticipé à temps (je voyais bien qu'elle s'agaçait d'être parmi des cyclos).

J'ai l'impression d'être plus agile sur mon vélo --> ce que me confirmera un Tugdual tout héberlué sur le chemin du retour en voiture.

Voilà j'ai l'impression d'hiberner et de ne pas vraiment me défouler.
Mais pour le moment je me focalise sur comment garder les acquis et rêve de printemps ensoleillé.

14 déc. 2010

C'EST L'HISTOIRE D'UNE FILLE QUI

s'est blessée en courant un peu trop fougueusement et qui a réfléchit et qui a décidé de faire du vélo et de la natation comme un pis aller.
Juste histoire de patienter et de compenser le manque ; de combler la tristesse que l'arrêt de course avait laissé dans son coeur.

Et cette histoire est en train de totalement changer cette fille parce qu'elle s'aperçoit qu'il n'y a pas que la course à pied dans la vie....

Il y a le triathlon aussi !!! (ben quoi, vous ne croyiez tout de même pas que j'allais virer tricoteuse compulsive non ?)

Me voilà 3 semaines après le marathon. Je n'ai toujours pas couru et je n'ai même pas de frustration.
tout ça grâce au triathlon.
Je ne me sens pas blessée en fait. Je me sens juste en repos de cap tout simplement.
Ce n'est donc plus en dehors de ma volonté que la cap m'abandonne.

Je contrôle à nouveau mes entraînements (oui je sais je suis un brin psycho-rigide et mono-maniaque de la maîtrise de soi - mais j'ai d'autres qualités aussi :-D )
ça tombe juste pile poil avec le calendrier hivernal et le fait que je prends de plus en plus de plaisir à varier les disciplines.

Résumé de la semaine :

Lundi : 45 min de muscu - cool les abdos et le gainage ne me semblent même pas difficiles alors que je n'en ai plus fait depuis octobre (la natation commence a muscler gentiment mon ventre et mes bras).

Mardi : 1 h de natation avec le TCN

Mercredi : repos forcé pour cause de réunion à Saumur (et en plus c'est mon anniversaire, c'est pô juste) - j'ai 37 ans et je vais recevoir un super cadeau de la part de Tugdual.
Un truc bien girly et qui va me faire sauter au plafond (enfin virtuellement car je ne suis pas une grande démonstrative).

Jeudi : 40 minutes de home trainer (c'est ça mon cadeau !!! quoi c'est pas girly ?)- j'ai du mal à faire plus long sur cet engin. La motivation est difficile à maintenir. D'ailleurs je n'ai jamais été une grande fan des machines de tortures.
Que voulez-vous, je préfère la vie au grand air (et c'est moi l'ultra-frileuse qui dit ça : incroyable).

Mais je sais qu'on peut construire un entraînement sérieux et enrichissant sur ce genre d'engin. Et puis maintenant on peut en faire à 2, côte à côte, et c'est chouette cette complicité qui nous lie.

vendredi : que dalle - pas le temps.

Samedi : 1 h de natation - j'ai enfin lâché le pince-nez, j'arrive à me servir du nez et de la bouche pour contrôler ma respiration. Je n'ai pratiquement plus peur même quand les grands costauds m'éclaboussent et me bousculent.
Je me surprends même à défendre mon territoire et ne pas retenir mes battements de pied et de bras- bon on ne va pas me changer comme ça du jour au lendemain, je suis toujours une teigne aux tréfonds de moi.

Le soir, c'est home trainer en amoureux pendant 40 minutes. Je m'exerce à pédaler d'un pied et de l'autre (ça chauffe les cuisses).
Je manque de puissance (c'était vrai aussi en cap).
Une sombre histoire de fibre blanches que les filles ont plus que les hommes et qui favorise l'endurance au détriment de la force explosive.
En revanche les garçons ont plus de fibres rouges (grâce à la testostérone) mais nous les filles ont peut les avoir sur du long (oui à l'usure c'est possible).

Dimanche : 2h30 de vélo à 22 kms/h. Malgré les groupes de niveau, et bien que sur du plat j'arrive à tenir un petit 25 kms/h ; je me fais systématiquement larguer dans les bosses et ensuite je râme (enfin je pédale comme une malade) pour rattraper le troupeau (qui m'attend en plus, c'te honte, je vous jure. Quel boulet la Nini !)
Du coup je dis à Tugdual d'aller les prévenir de ne pas m'attendre (mais ce n'est que partie remise, parce qu'un jour je les aurais. Oui un jour je les aurais et je réussirais à rester au milieu du troupeau et sans bourriner comme une brute en plus).

Résultat semaine : environ 6h30 d'entraînement, dès que je pourrais rajouter la cap on montera aux alentours de 9-10 heures hebdo.

Je suis surprise des progrès en natation qui me semblent très rapides (bon je pars de loin et la marge de progression est très large). Le coach est d'une grande utilité car il me reprend sur tous les petites défauts qui m'empêchent de glisser correctement (le pince-nez c'est lui qui me l'a fait jeter).

Je pense avoir nagé environ 2,5 - 2,8 kms et j'ai pédalé 55-56 kms (sans compter la séance d'home-trainer).

Je continue Kiné - ostéo et même kinésiologie (tout ça dans le même cabinet de Kinés).
Je passe de main en main avec pratiquement tous les kinés du cabinet (ils ont décidé de sérieusement me remettre sur pied et pas que pour quelques mois, nondedieu !)
Un se focalise sur les crochetages du tendon, l'autre s'évertue à me faire retrouver de la souplesse sur le côté droit.

Il parait que je suis hyper rigide sur tout le côté droit et que de ce fait j'appuie tout mon corps sur le côté gauche (d'où le problème de tendon au genou gauche.).

En tout cas, le kiné m'a trituré le ventre (ouille y avait des noeuds là dedans - et oui les intestins sont de gros muscles), le bassin (encore) et il parait que je réagis bien et qu'après les soins je ne devrais plus avoir de soucis.

Il semblerait qu'un choc émotionnel soit à l'origine de cette rigidité musculaire, et ça je sais d'où ça vient.

Je pense ré-essayer la cap la semaine prochaine sur une trentaine de minutes.

2011 verra la naissance d'une nouvelle triathlète (pas fameuse, mais motivée).
Je compte bien participer à 3 triathlons sur des distances variables.
D'abord un sprint et ensuite une distance olympique mais ce dont je rêve par dessus tout c'est d'un demi-ironman (en attendant l'ironman de mes 40 ans).

parce que moi ce que j'aime c'est faire du long, un point c'est tout !

Pour info : 11 girls et 160 boys au TCN (et ben voilà pour une fois je ne suis pas la plus grande du cours, mouarf !)

5 déc. 2010

GROSSE FATIGUE


Voilà 1 semaine que le marathon est bouclé.
Contrairement à mai dernier, j'éprouve une grande lassitude et une fatigue, jusque là inconnue, à chaque fois que je fais un effort physique.

C'est vrai aussi que j'ai couru jusqu'au 30ème beaucoup plus vite qu'à Nantes.
C'est vrai aussi que j'ai eu très froid.
C'est vrai aussi que la douleur sur 25 bornes, ça fatigue aussi pas mal.

Du coup, je n'ai rien fait jusque samedi et sans culpabilité en plus.
Je n'ai même pas vraiment envie de courir.
Je ne dis pas que voir quelques runners venir me narguer sous mes fenêtres ne me fait pas un pincement au coeur mais de là à leur emboiter le pas, il y a un monde.

Vendredi je suis allée faire ma première séance de kiné et pour une fois, je suis vraiment prise en charge pour le mal dont je souffre.
J'ai eu le droit à du crochetage puis une séance d'ultra-sons et enfin un replacement de lombaires.
Mon TFL est pris enfin au sérieux et je garde espoir de m'en débarrasser définitivement.

Le soir j'ai eu à nouveau quelques pincements (faut dire qu'il n'y ait pas allé de mains mortes le kiné pour décoller le tendon et les adhérences).
mais j'ai largement moins de symptômes qu'en juin dernier, je me sentirais capables de courir un semi telle que je suis.

Ce qui me chagrine c'est la corrida du Pouliguen dans 2 semaines.
3 ans que je ne l'ai pas courue. Et pour une fois j'aurais pu, car les enfants ne sont pas là. Mais je ne vais pas risquer une possible guérison complète pour 8 kms de bonheur furtifs.

Samedi : de bon matin et de bonne humeur nous allons nager avec le TCN.
Je suis contente de m'apercevoir que je ne suis pas si ridicule que ça parmi ma ligne d'eau.
et puis j'aime bien cet entraînement, j'y apprends beaucoup et je me défonce bien.
Dès l'échauffement je sens mes ischios qui chauffent. C'est la première fois qu'en nageant je sens mes cuisses. ça me fait marrer, et je m'aperçois que le marathon est encore avec moi.

L'après-midi, direction Le Croizic pour l'océarium avec les mouflets.
Les requins me passionnent. Je suis claquée et me venge sur une bonne part de far aux pruneaux (suis pas bretonne pour rien moi).

Dimanche : 3 heures de ménages. Le no-mans-land qu'est ma maison depuis 2 semaines commence à me faire horreur.
J'étais jusque là focalisée sur mon entraînement et son objectif. Mais maintenant je suis plus lucide et l'horreur du bazard me submerge.

Pas super motivée, je souhaite tout de même me remettre au vélo. Tugdual qui a roulé 2 heures avec le TCN ce matin sort le nez dehors et m'indique qu'il pleut.
ç'en est trop pour moi et je branche alors mon vélo sur le home trainer.

dans la chambre et bien en face de mon écran d'ordinateur, je pédale non stop 40 minutes en m'interrogeant sur le diagnostic de Dr House.

Mon dieu que le Home Trainer est difficile. On a chaud, si chaud, et soif si soif. et puis c'est monotone et puis on pédale tout le temps - pas comme en plein air ou parfois on se repose en descente.
Encore une fois, je suis claquée après cette courte séance sans fraction.

Bendidon, la fatigue post-marathon, ne se sera pas faite attendre ce coup-ci.

29 nov. 2010

MARATHON LA ROCHELLE

Et c'est parti pour le récit des 42,195 kms.

Samedi : très stressés le matin, nous préparons nos valises et nous nous chicanons dans la voiture.
arrivés sur La Rochelle et après le déjeuner, nous allons chercher nos dossards puis rejoindre les filles au café de l'Aquarium.

il fait froid mais beau, cela augure du meilleur pour le lendemain.
on papote toutes par petits groupes et nous faisons un boucan infernal.
J'ai bien cru que la serveuse allait faire une dépression nerveuse car personne ne répondait à ses questions.
C'est pour qui le coca ? et les thés ?

Le soir re-belote au restau où nous passons un très agréable moment à partager nos espoirs et expériences.
Je suis contente de rencontrer toutes ces personnes qui jusque là n'étaient que virtuelles.
Ces filles sont adorables (ça fait quand même super bizarre que des gens vous reconnaissent alors que vous ne les avez jamais vu).

Nous logeons dans un appartement hôtel de vacances qui est situé au 3ème étage sans ascenseur (ça aura un intérêt pour la suite).
Je ne suis plus du tout stressée, j'ai l'impression que demain est une longue sortie un peu musclée, plus qu'un marathon.

Dimanche matin sur les marches de l'aquarium.
Le groupe se reforme. Je pars avec Nath pour un petit pipi avant compète mais il y a une queue incroyable (pire qu'au assedics).
Je n'y tiens plus et fonce dans un parking en abandonnant Nath pour faire pipi entre 2 voitures.
1 verre de jus de raisin = un pipi d'au moins 10 minutes (allez comprendre quelque chose à ça).

Je n'ai rien pris d'autre que du jus de fruit et quelques amandes, ainsi que 2 smectas. Dans ma ceinture, il y a 2 immodiums et mes gels.
Je prie le dieu du trône pour qu'il soit clément avec moi sur ce coup là.

Il fait un temps de chien. neige fondue, pluie fine, froid mais pas de vent.
Je suis glacée et supporte mal le froid.

petite photo de groupe avec CLM et nous voilà en chemin vers le sas.
Je me mets avec Claire (de CLM), je l'ai rencontré hier et sa douceur emprunte de volonté tranquille teintée d'un poil de stress m'apaise.
elle souhaite faire 3h40 c'est son 2ème marathon et 2ème La Rochelle.

Moi j'aimerais faire 4h même si je sais que ça va être compliqué. Je me sens tout de même moins affutée que pour Nantes, je sais que j'ai moins la forme.
Je me rappelle extrêmement bien aussi des derniers kilomètres et les douleurs qu'ils engendrent.

J'espère revoir Babou et Yanne, un jour dans cette foule et aussi Runsk.
Car nous avons toutes les 3 à peu près le même objectif.

Le départ est donné et nous marchons, il y a une foule incroyable, c'est un peu flippant.
Quand nous passons en centre-ville, un énorme feu d'artifice jaillit dans le ciel au son du "happy birthday" de Stevie Wonder.
Je ne peux même pas en profiter, toute concentrée que je suis pour éviter de trébucher sur mes congénères.

On me pousse, me bouscule, je joue des coudes pour garder ma place et essaie de remonter un peu la file pour trouver de l'air.

Au bout de 3 kms je vire mon sac poubelle et met mon ipod. Je rentre dans ma bulle, je suis seule...ça va le faire me dis-je.

Je trouve mon allure assez facilement, d'abord 5min45 du km pendant 5 kms et ensuite 5:40.
Je passe les 10, 20, 25 et 30 kms au chrono ciblé, j'ai seulement 6 minutes de retard au 30ème et ça me va très bien.

Au 17ème Tugdual me rejoint. Ma TFL commence à donner des signaux d'alerte.
rien de dramatique, je croise les doigts pour que ça n'évolue pas plus. Je tiens le rythme.
Tugdual m'indique qu'il se sent bien et souhaite accélérer. A contre-coeur je le pousse à le faire. Zut j'étais tellement contente de le sentir près de moi, que ça m'enlevait les mauvaises sensations du genou.

18ème-20ème kms, la TFL accentue un peu ses signaux. Ok de toute façon je ne ferais pas 4 h et jusque 4h15, je serais contente du chrono.

J'aperçois encore Tugdual 100 mètres plus loin. J'ai l'impression qu'il a ralenti, et je me dis qu'on peut finir ensemble.

Mais Miss TFL en décide autrement et m'oblige à ralentir pour lui faire plaisir.
ça fonctionne un peu, elle chuchote maintenant.

Nous avons pris un gros grain vers le 10ème km et je suis trempée comme une soupe. J'ai eu chaud, mais maintenant j'ai froid. Mes doigts sont gourds et j'ai du mal à remettre mes gands.

J'ai commencé à prendre du gel dès le 3ème kilomètre. ça passe bien, je remercie Brinouille intérieurement de m'avoir fait découvrir cette merveille.

Vers le 22ème, mon genou en a marre. j'en profite pour faire une pause pipi dans le parc.
Au bout de 2 minutes (je me suis battue avec mon collant, mon lacet de collant et mes épaisseurs, pour me rhabiller), je repars. les pulses sont bien redescendues, je me sens en forme.

Au 25ème j'aperçois Babou. Oulala que je suis contente. Moralement ça commence à être dur d'être toute seule. Je me dis si je me mets à sa hauteur, nous finissons ensemble et ça va être moins difficile.
Babou a un bon rythme et une allure régulière. Je hèle notre petit marin qui sans se retourner me fait un signe de la main.
Elle est motivée notre Babou, elle ne lâche rien.

J'essaie de la remonter mais dès que j'accélère mon genou grince.
Je la laisse partir devant.

Me voilà avec un moral qui décline au fur et à mesure que mon genou fait des siennes. Maintenant à chaque foulée j'entends "pain, pain, pain" (oui mon genou parle anglais mieux que moi) et je sais dorénavant que la douleur va grandir, grossir et ne jamais cesser tant que je courrais.

30ème kilomètres, j'ai mal à en pleurer. Je marche à chaque ravitaillement depuis le 25ème et pourtant j'ai encore l'espoir de finir en 4h15.
Les organisateurs annoncent un chrono de 4h05 à ce stade.
Je me dis : "ne lâche rien, tout n'est pas joué, ne lâche rien"
Je m'accorde le droit de ralentir à 6min 30, mais ma combine ne fonctionne plus.
Mon TFL est sacrément énervé et m'en fait voir de toutes les couleurs.

Mario et son petit vélo me remonte. Je sais qu'il veut faire 4 h15. J'essaie de le suivre mais j'entends un bruit de casserole. Mon genou, encore lui, brinqueballe autant que les casseroles du petit vélo de Mario.

Aller hop, celui là aussi je le laisse filer.

Et maintenant, c'est la solitude, le désert, j'erre comme une âme en peine et me met à marcher au 32ème kms. Je m'étais jurer de ne marcher qu'au ravitaillement, mais la douleur à pris le pas sur ma raison.

Je pleure, je n'en peux plus. Je ne suis même pas en rage. Juste épuisée de cette douleur que je n'attendais pas si vive, ni si tôt dans la course.
Je me dis qu'avec mes bêtises j'en ai encore pour des mois à ne pas pouvoir courir.
Que si à chaque fois que je fais un marathon c'est pour finir blessée, où est vraiment l'intérêt.
Je me dis que je suis nulle d'avoir voulu le faire ce marathon.
En plus j'aime pas les prépas d'automne et puis je ne supporte pas le froid, ça me tétanise.
D'ailleurs le mal de genou est arrivé dès que mes ischios ont commencé à tétaniser.
Je me dis que je suis une petite chose de salon et que je suis bête de vouloir lutter contre ma nature profonde.
Mon mari me manque, mais j'arrive à trouver un peu de bonheur en l'imaginant franchir la ligne avec le chrono qu'il espère.

Tout un coup, un groupe me dépasse et un monsieur m'invective et essaie de me relancer.
J'ai les yeux dans les chaussettes et je dois faire vraiment pitié car il retourne à ma hauteur et me dis : "aller hop on va le faire ensemble, tu vas y arriver, surtout ne marche pas, cours doucement mais ne marche pas".

Je lui explique que c'est mon 2ème marathon. Je lui parle de mes espoirs de chrono et de ma saloperie de tendinite qui m'emmerde la vie.

Il me rassure, me dit, mais enfin, on est là pour se faire plaisir, le chrono on s'en fou.
Comme j'aimerais avoir cette sagesse.

Il va me parler comme ça tout du long et me hisser jusqu'au 35-36ème kms.
Il s'appelle Bertrand, il est de Rennes, c'est tout ce que je sais et je lui suis reconnaissante pour l'éternité.
Il me fait lui promettre de ne pas abandonner et de finir et puis il me laisse, une fois rassuré sur mon état mental.

37ème km, je peux encore y arriver et puis ces derniers kilomètres sont trop longs.
Je veux en finir et me reposer. J'accélère - c'est quand même dommage d'en avoir sous le pied et de devoir mettre le frein pour cause de tendinite - je remonte à 6:15 du km. Je me dis que si je maintiens cette allure, ça va vite être terminé.
100 mètres plus loin, je lâche un cri de douleur. C'est tout bonnement impossible.
Je n'arrive plus à soulever mon genou.

Alors jusqu'au 41ème je vais faire du skating. Je glisse mes pieds sur le bitume et attend que ça se passe. Les kilomètres ne défilent pas beaucoup.
Mon dieu que c'est long et surtout qu'elle coup au moral de se faire dépasser par la cour des miracles.
Mais au fait j'y pense, moi aussi j'en fait partie de la cour des miracles (ça me plombe aussitôt le peu de moral que j'ai).

Je grimace, je pleurniche, me voilà à nouveau dans la foule.
du 37ème au 40ème je ne cesse de parler à voix haute et de répéter "aller, aller, mais aller bondieu !".

Et là au 41ème kilomètre alors que je m'efforce de courir pour donner le change à la foule de spectateurs qui nous entoure. Alors que je grimace et que je sanglote.
Quelqu'un me tape sur l'épaule. Je me retourne, une tête connue

C'est Michel !!! mon dieu que je suis heureuse de le voir.
Il me saute au cou comme une vieille médaille et me tape un gros poutou sur la joue.
Je le lui rend bien volontiers.

Michel c'est un de mes interlocuteurs au travail, c'est un client et nous savions que nous courrions tous les deux ce marathon.

Il me dit qu'il était sûr que c'était moi et qu'il est super content de me voir.
Je lui explique mes petits malheurs et il me dit, moi aussi je suis cassé.
j'ai mal aux fesses (tendinite aussi) et mes hanches sont bloquées.

Aller on fini ensemble ! me dit-il.
Je lui explique que je ne peux plus courir ou à peine. Il est têtu comme une mule et se met à ma hauteur et se câle sur mes pas (j'ai honte de le ralentir autant).

et voilà ces saloperies de pavés. J'ai bien l'impression que je vais mourir 3 mètres avant la ligne d'arrivée.
Depuis 10 kms j'ai comme des aiguilles qui s'enfoncent sous mes pieds, l'impression de courir pieds nus, sans semelle, sans amorti.
et là les pavés c'est un cauchemar. Mais en tout cas, ça fait tellement mal aux pieds que j'en oublie la douleur du genou.

Michel m'attrape la main et me dit aller on passe la ligne ensemble :
4h26 on peut l'avoir !

Je lui serre la main de toute mes forces, il me fait accélérer. Mon genou hurle, je ne lâche rien. Le photographe nous attend en embuscade et je souris de voir un chrono amélioré de 2 minutes (4h25 en temps réel).


Je l'ai eu mon arrivée d'anthologie, sourire aux lèvres (même si crispée) et bonheur de franchir la ligne.

Je crois que si Michel ne m'avait pas tenu la main, je n'aurais jamais franchi la ligne d'arrivée.
On se tombe dans les bras l'un de l'autre bien content d'en avoir fini.



Dans la queue pour rendre la puce, nous papotons, refaisons la course et là Yanne me saute dessus. Oh mon dieu que je suis contente de la voir (et étonnée aussi). Elle a fait 4h23 et a subit des crampes après le 30ème. Elle est déçue et je la comprends vu ses temps de passage jusquau 30ème.

Puis Runsk nous rejoint, elle termine en 4h27. Elle qui la veille m'annonçait ne pas avoir l'impression de vraiment se déchirer en course, elle semble rincée (comme nous tous).
Je lui demande "alors t'as tout donné ?" et elle de me répondre "OH OUI !".

On a froid, on papote mais ça caille vraiment de trop.
3 grains qu'on s'est pris sur ce parcours et là, nous ne rêvons que d'une chose être au chaud et au sec.

J'attrape mon coupe-vent, mes cadeaux et donne ma bourriche d'huitres à Yanne.
j'essaie de filer vers un bistrot pour que Tugdual me rejoigne.

Je rencontre Lolotte transie de froid (4h15) et puis Japhy qui a couru 7 kms avec Miss Marple et son plâtre.

On se sépare et je tombe à nouveau sur une connaissance : une nana de la rencontre "marathon de Nantes" puis Didier, une personne du TCN (3h13 - un autre monde).

et me voilà dans le café près de la grosse horloge. Je dois être bleue ou bien blanche comme un linge car tous les regards se tournent sur moi.

M'en fou, j'ai fini, j'ai ma médaille autour du coup, j'ai tout donné et en plus j'ai amélioré.

Je sais que 4h15 sont à ma portée maintenant.
En revanche, je vais laisser cette distance pour un bout de temps.

Je vais me focaliser sur le triathlon et les semi.
L'objectif est de descendre mon chrono au semi (1h50) pour pouvoir courir un marathon en confort sous les 4h30.

J'ai aussi envi de faire un demi-ironman l'été prochain. Et surtout je ne veux plus commencer une prépa avec un demi genou et me blesser encore.
On est là pour le plaisir, pas pour se faire mal et ne plus pouvoir courir par la suite (n'est-ce pas Bertrand ?)

Mais quel bonheur de vous avoir toute rencontrées et d'avoir rencontré des personnes si gentilles sur cette course.
Rien que tout ça valait toutes les tendinites du monde.

Et puis j'oubliais de vous dire : je n'ai pas eu mal au ventre -
c'est pas une grande victoire ça ?

Annecdote : il nous aura fallu 20 bonnes minutes pour descendre les valises sur 3 étages. On l'a même fait à reculons à un moment donné.
Le soir et le lendemain, je ne peux plus plier mon genou.
Je recommence le protocole de pansement occlusif au voltarène.
J'espère me débarrasser une bonne fois pour toute de cette tendinite.
Repos capesque jusque fin janvier au moins.
En attendant : récupération, vélo, piscine et fitness.

25 nov. 2010

MARATHON LA ROCHELLE PREPA 10/10

Lundi : repos

mardi : 50 min et finir par 15 min à allure marathon


Je n'ai dormi que 3 heures cette nuit : la faute à la lune sûrement.
Je pars avec tout le matos que je veux porter à la Rochelle
1 ceinture porte-gourdes (4 gourdes =1 kg)
4 gels SIS + 2 gels punch power dans les poche du gilet
3 vêtements technique l'un sur l'autre (1ère couche très chaude, 2ème couche classique et 3 ème couche chaude)
des gants
un foulard en soie
un bandeau sur les oreilles

Très rapidement je m'aperçois que la ceinture me gêne et que le gilet ballote dans tous les sens avec les gels à l'intérieur. Je meurs de chaud et je n'avance pas.

Le gilet remonte et découvre mon ventre et j'ai froid.
Les gants m'empêche d'attraper quoique ce soit et le bandeau me donne si chaud que je pense me transformer en cocotte minute.

Au bout de 30 min je repasse par la maison et me déleste de tout ça tout en râlant contre moi-même (faut dire qu'il fait 9°C, c'est pas le pôle Nord non plus).

Je ne prend qu'une gourde à la main et automatiquement je vais plus vite et mes pulses redescendent.

Je termine par 20 min d'allure marathon mais mes sensations sont merdiques.

Je rentre totalement dubitative sur la logistique de ce marathon et repousse à samedi le brainstorming à ce sujet.
Résultat : 34 min endurance- 141 bpm - 20 min marathon -163 bpm
9,2 kms - 730 kcal

Le soir je tombe de sommeil mais j'ai promis la piscine aux enfants.
Je nage 350 mètres en 7 min 42 - la technique de respiration apprise samedi dernier m'aide beaucoup pour ne pas me fatiguer et je me sens plus à l'aise et rapide dans l'eau.
Je file à la balnéo pour me masser dans le jaccuzi et me ressourcer dans le sauna.

Aujourd'hui : je mange comme un ogre - aucune idée du pourquoi du comment.
ah si ! peut-être le merveilleux pain que j'ai confectionné et qui fond comme neige au soleil, semant la zizanie au sein de la famille qui se bât pour la dernière tranche.

mercredi : natation avec le TCN
Sauf que je me suis organisée comme un cruche et que Tugdual a complètement zappé le fait qu'il devait rentrer tôt à la maison pour garder les enfants.
Séance reportée à la semaine prochaine

jeudi : 40 min et finir par 10 min à allure marathon
Je ne ferais pas cette sortie car je veux rester fraîche mentalement.
et puis je n'ai pas tout bien compris le truc de la surcompensation mais je sais que ça se passe à partir de maintenant.

J'ai fabriqué un joli bracelet d'allure parce que quand je cours tout le sang par dans les muscles de mes jambes et mon cerveau n'est plus irrigué (qui a dit que c'était mon état habituel ?)


Résultat : impossible de faire le moindre calcul.
Sur mon premier semi au 8ème km, je n'arrivais pas à savoir combien de kms, il me restaient à faire.

Ma check-list est prête car en ce moment j'oublie tout.
et j'emmène dans ma valise smecta et immodium - car j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes. Mon marathon ne sera pas gâché par mon ventre. Des douleurs s'il y en a, ne seront que des douleurs musculaires, un point c'est tout.

vendredi : repos et étirements.
J'ai commencé à manger plus de féculent sous forme de riz et de pain.
et miraculeusement je viens de perdre 1 kg.
Note à moi-même : pour maigrir --> arrêter le sport et bouffer.
Cependant maintenant que je fais mon pain moi-même, je m'aperçois que la chose contient beaucoup de sel. Du coup je vais m'orienter sur un peu plus de riz.
(j'ai réalisé un pain complet et mon dieu qu'il est bon ! c'est dur de résister. D'ailleurs je ne résiste pas).

samedi : étirements et massage - départ pour La Rochelle.
La météo prévoit de la neige sur Nantes. J'espère que cela ne nous empêchera pas de partir.

Dimanche : prévu marathon 42,2 kms à 10,6 kms/h

Sur les conseils de JP, je vais démarrer un peu plus lentement pour me laisser le temps de chauffer la machine.
A partir du 5ème km je me calerai à 5:40 du km

Ces temps de passage ne tiennent pas compte d'éventuels arrêt pipi.
Je verrais comment ça se passe et essaierais de recoller au passage prévu si je dois faire une pause.


Total kms courus pendant la prépa La Rochelle : 490 kms
moyenne hebdomadaire : 54,5 kms

Nota : Je ne me sens pas du tout en confiance pour ce marathon comparativement à celui de Nantes.
Je pense savoir pourquoi.
En fait pour Nantes, j'avais fait une prépa un peu plus hard (environ 10 kms de plus par semaine) et là cette prépa s'est passée de façon très cool.

Je n'ai pas eu l'impression de vraiment m'entraîner pour un marathon.
Peut-être parce que 40 - 50 kms hebdo est un volume que je fais de façon habituelle hors prépa spécifique et hors blessure bien sûr.

21 nov. 2010

MARATHON LA ROCHELLE PREPA 9/10

Lundi : repos

Mardi : 1h00 en endurance
Le temps est magnifique et me redonne du baume au coeur.
Je m'aperçois vraiment que la météo joue un rôle très influent sur mon mental.
J'ai à nouveau envie de courir, et ma joie de vivre est revenue.

La sortie passe vite et est agréable

Résultat : 1h02 - 140 bpm - 6:06 du km - 10,3 kms - 700 kcal

Le soir : direction la piscine avec les petits loups.
J'arrive dans une ambiance de discothèque, musique électronique à fond.
J'aime ça, ça me file la pêche.
Les enfants dansent dans le hall en attendant la fin du cours d'aquagym.

19h30 : je suis une des premières à l'eau et j'ai pratiquement la piscine à moi toute seule. Je découvre le plaisir de nager lentement. de me laisser porter et bercer par l'eau. La lumière s'éteint et je nage maintenant dans la pénombre.
C'est très relaxant. Mais la piscine se remplit très rapidement, et je n'ai plus l'occasion maintenant de flâner.

Après 600 mètres, et une petite demi-heure dans l'eau, je file à la balnéo pour un sauna en solo qui finit de me ravigoter.
La piscine c'est bon l'hiver car il n'y a pas un chat.

Jeudi : 1h15 dont 2 x 10 min au seuil, 1'30 de récup

J'ai le bol décidément, dès que je chausse mes runnings, le soleil apparaît et me sourit. J'y vois comme un signe d'encouragement.

Je boucle la séance sans même m'apercevoir du temps qui passe et j'en profite pour pousser un peu car c'est ma dernière séance au seuil jusqu'au marathon.

La première fraction passe bien mais au milieu de la seconde ça tire un peu du côté du genou. Bien évidement je n'ai pas mis ma bande autour de la cuisse et je m'aperçois que dès que je pousse un peu la mécanique, je perds quelques boulons.
Pas grave, je ralentis un peu. De toute façon je ne prépare pas un 10 kms mais un marathon, alors la vitesse c'est plus pour me faire plaisir qu'autre chose.

A peine déchausser et alors que je fais mes étirements, la pluie fait son retour.

Je suis sûre maintenant que les cieux sont bienveillants à mon égard.

Nota : j'ai reçu ma carte du TCN. Après le marathon je vais pouvoir me focaliser sur les entraînements piscine et vélo (yes !)

Résultat :
48 min - 140 bpm - 6:28 du km - 6,5 kms
10 min - 170 bpm - 4:47 du km - 2,09 kms - 12,5 kms/h
10 min - 168 bpm - 4:54 du km - 2,05 kms - 12,3 kms/h
1 h 09 - 11,7 kms - 870 kcal

Vendredi : repos - je me demande bien ce qui m'a pris de m'inscrire sur ce marathon.
Il va faire un temps de chien. Un froid de canard et ça va me mettre d'une humeur de dogue.
En plus j'ai pas envie de me faire mal ; je veux dire que je n'ai pas envie d'aller under limits.

Mais en même temps j'ai envie de mon chrono et puis j'espère retrouver l'émotion du final de Nantes (ça m'a duré quand même 1 bonne semaine --> sourire béat et benêt aux lèvres et marche flottante sur petit nuage rose ainsi que joli soleil qui se ballade au-dessus de ma tête continuellement).
Bref, je ne sais plus, je ne sais pas pourquoi je cours...

Aille aille je suis à deux doigts de raccrocher les runnings tellement je doute.
En même temps c'est tout à fait improbable, parce que ma conscience ne me laisserait pas en paix un seul instant.
Ya pas moyen, va falloir que j'aille au bout.

Samedi : 1 h en endurance prévue au plan et un entraînement natation (le premier en tant que membre du TCN : j'ai la trouille d'une bleue qui se présente à son premier jour de collège).

la natation a été très intéressante et pas si difficile que je croyais.
J'ai presque tout compris et du moins j'ai fait de mon mieux.

Il n'y a pas de fille ce matin et e me suis sentie un tantinet fragile au milieu de tous ces grands costauds.
C'est bien la première fois de ma vie que j'ai cette impression.
La fragilité n'est pas quelque chose qui me caractérise, vu ma taille et ma stature je fais toujours partie des plus grands et pas des petites choses qu'on a envie de protéger.

Néanmoins, j'ai appris une nouvelle technique de respiration qui me convient beaucoup mieux et j'ai pris goût au pull-boy (quoi mes jambes peuvent flotter ?).

ça m'a fait un bien fou au moral et m'a regonfler pour le marathon.

Je sais que mon spleen vient du fait que je ne faisais que de la course à pied.
Pour Nantes je faisais beaucoup de fitness entre chaque entraînement et ça permet de rester motivée.
Le triathlon va me plaire pour ça je pense car je vais pouvoir alterner une discipline à l'autre et faire en sorte de ne me lasser de rien.

Après le marathon, c'est la natation qui m'attend car il faut que je m'améliore vraiment et avec la marge de progression que j'ai, ça va être super motivant.

La sortie cap a été amusante du coup, et j'ai retrouvé le plaisir de courir avec un bon vieux tube entre les oreilles.
Des fois, il y a des sons comme ça, des rythmes qui vous permettent d'accrocher votre allure et vous reposent moralement.
C'est exactement ce qu'il m'est arrivé.

Tellement je suis bien, tellement je me sens forte, tellement je pique un sprint (à 18,2 kms/h sur 150 mètres) avec les enfants autour de moi qui me suivent en vélo pour rentrer à la maison (non mais qui c'est la patronne ici hein ?).

J'ai eu un poil le genou qui tiraille sur la fin (oublié encore la bande et le Voltarène).
Je rentre au bout de 57 minutes, avec la sensation d'avoir accompli mon devoir.

Résultat: 9 kms - 57 min 35 - 9,3 kms/h - 146 bpm (ben oui la vitesse ça se paie même si ça dure pas long) - 700 kcal

Dimanche : 1 h 30 dont 2 x10' allure marathon.
oui mais, je suis conviée à aller courir avec les organisateurs du marathon de Nantes pour faire un repérage du futur marathon 2011 et aussi pour rencontrer d'autres filles et promouvoir ce marathon du côté femme.
1 h de footing en partant du jardin des plantes et petits étirements-blabla à l'arrivée.

Mon choix est tout de suite fait : ça sera les étirements-blabla et le footing cool Raoul.
Ben quoi, ma prépa elle est faite non ?

Bien sûr je suis la première au rendez-vous avec un quart d'heure d'avance (oui je suis une stressée du chrono).
Alors je pars m'échauffer dans le jardin des plantes parce que ce matin ça caille et c'est humide.

Quand j'arrive de mon petit tour, il y a du monde et on commence à se présenter et à papoter.

Jacques (responsable parcours du marathon de Nantes) nous explique la portion que nous allons prendre : environ 11 kms en 1 h de temps prévu.
Heu ?? Jacques ?? on n'avait pas dit cool le footing ?
Ah c'est cool 11kms/h ? ah bon Ok si tu le dis (Jacques est l'homme aux 30 marathons, ça force le respect).

Boum ça part un peu rapidos pour moi, enfin pour un échauffement. Je reste en retrait et essaie d'analyser la foulée des mes collègues. Surtout celle de Dorina la coach d'athlétisme (la première sur la photo)



Elle atterri sur l'avant du pied : ouais c'est bien ce que je pensais. Le rapides sont sur l'avant et moi ça fait 2 mois que je m'entraîne à ça (suis contente de vérifier in vivo mes théories fumeuses même si pour l'instant je suis encore un lapin dans un corps de tortue).

Je discute une partie du parcours avec Jean-François Lajeunesse et il m'apporte des conseils judicieux et avertis sur la gestion de la prépa marathon et du marathon en lui même.

Au bout de 10,5 kms nous sommes de retour au point de départ : quoi c'est déjà fini ?

Tout du long, on a fait des accélérations (chouette mes allures marathon sont bossées) et des temps de pause et de footing.

Je suis motivée à mort pour La Rochelle.

Résultat :
10min 35 d'échauffement - 1,8 kms - 141 bpm
1h06 avec le groupe et des accélérations - 10,7 kms - 144 bpm
total : 12,5 kms en 1h17 - 9,7 kms/h de moyenne - 950 kcal

Total hebdo courus : 43,5 kms
Vélo : 0 km (ça attendra le beau temps dorénavant)
Natation : 1h20 et 1km700 environ
Etirement : 1h00
nombre de kcal : 3 400 kcal
temps d'entraînement : 7 h 00
fatigue : néant

Bobologie : 0,2/10 - j'ai parlé à mon genou et lui ai demandé de bien vouloir ne pas m'embêter maintenant (je lui ai parlé en d'autres termes mais ce serait bien trop vulgaire de vous les écrire).

Je suis sereine parce que je sais maintenant que vous rencontrer et discuter avec vous va faire de ce marathon, un instant merveilleux.

Feeling : tacatacatac : LA PÊCHE !

14 nov. 2010

MARATHON LA ROCHELLE PREPA 8/10

Lundi : repos et même pas fitness. J'ai le moral dans les chaussettes à cause boulot et chéri. Bof rien de grave, mais du coup ça me coupe la niaque.
Heureusement, les copains sont là et me remontent le moral autour d'un déjeuner japonais près de Graslin.

Mardi : 1h15 en endurance.
J'ai les mollets qui chauffent dès le départ, sûrement des restes de dimanche. Je me sens comme au 30ème km mais en même temps je me sens super à l'aise.
ça se confirme au bout de 50 minutes, je ne fais même plus gaffe aux mollets.
Je me paie même le culot de faire plusieurs minutes à allure marathon ET en endurance.
Je crois bien que le pic de forme arrive à grand pas.
j'espère juste que ce n'est pas trop tôt.

Le coup des mollets durs, je vais quand même y faire attention en les massant consciencieusement ce soir et surtout en doublant les étirements de toute la chaîne musculaire postérieure.

Résultat : 1h 15 - 12 kms - 139 bpm - 9,6 kms/h

Mercredi : repos

Jeudi : 1h30 dont 3 x 14 min au seuil - 1'30 de récup entre chaque.
Il fait une tempête de tous les diables. De la pluie et du vent et des rafales de pluie et de vent.
Je reste un petit moment sur le pas de la porte, comme un chat qui aurait un ruisseau à traverser.
Tugdual passe sa tête par la porte et me demande ce que j'attends.
Ben j'attends l'eau chaude, parce que la douche pour le moment elle est ultra fraîche.

Bon tant pis, je me lance. J'ai prévu 3 couches de vêtements - 1ère couche avec le Odlo tout chaud, une seconde avec un tee-shirt technique et la troisième avec le coupe-vent du 19ème marathon de la Rochelle (ça y est je suis dans l'ambiance LR).

Je démarre calmement et là c'est la rencontre magique avec le dernier titre de Massive Attack. J'ai les poils des bras qui se redressent, c'est le coup de foudre musical.
Ce titre résume à lui tout seul toutes les émotions que fait resurgir la course à pied.
Ce mélange de bien-être, de désespoir et d'espérance, de quête, d'errance, de joie etc.
Je pense qu'il sera le thème de mon marathon. Je sais qu'à chaque fois que je l'écouterais je me rappellerais pourquoi je cours et que ça me filera la niaque illico presto.

Quelques kilomètres plus tard je m'aperçois que mon foot-pod m'a lâché et que je n'ai plus aucun repère pour mon allure. Sauf que je connais bien le parcours et sais où se trouve les kilomètres.
Je passe en 29 min 20 sec à 4,63 km de la maison et ça me fait très plaisir d'être un peu plus rapide en endurance (9,5 kms/h au lieu des 9,2 kms/h habituels).

Au bout de 44 minutes je commence mon premier lap.
Je me rends compte que j'ai totalement oublié de mettre mon tapping autour de la cuisse et d'appliquer du Voltarène.
Miraculeusement, je n'ai aucune douleur. Je me sens bien, si ce n'est ce vent de travers et/ou de face qui essaie de me faire reculer jusqu'à la maison.
J'ai l'impression de courir sur des nuages, je ne ressens aucun impact sous mes pieds.

2ème tour et je me fis aux pulses à défaut de connaître mon allure au km.
Je suis sur les bosses du parcours. J'ai pris ma boucle de 15 kms pour savoir à peu près où j'en suis. et le vent en pleine face me ramène toutes les eaux du ciel dans les yeux.

3ème tour et Shakira m'explique que je suis LOCA LOCA LOCA.

Je rentre trempée comme une soupe, la pluie a traversé les 3 couches de vêtement, je dégouline et plic-ploc de partout dans la maison.

Mise à part le vent, je me suis amusée comme une enfant qui découvre la pluie.
J'ai lu quelque part que la même distance effectuée sous la pluie donnait une plus grande satisfaction et que 10 kms sous la pluie valent au moins un semi (moralement s'entend) :-)
C'est pas faux. Se battre contre les éléments me rend plus forte, me donne une confiance incroyable pour l'avenir.

Babou avait raison, le pic de forme est bel et bien là.
Comment je le sais ? des signes qui ne trompent pas.
Une aisance à courir plus vite et surtout à récupérer en courant.
L'impression grisante d'être indestructible, invincible, sur-puissante et Insubmersible sur ce coup là.
Normalement c'est à ce moment précis qu'on devient complètement accro et totalement fou de la cap.

Résultat : 1h 29 - environ 16 kms (j'ai rajouté une boucle au parcours car je suis arrivée plus vite que prévu au bout des 15 kms) - 1 200 kcal - environ 10,8 kms/h au global

44 min - 7 kms - 9,5 kms/h - 141 bpm
1er tour - 168 bpm
2ème tour - 165 bpm
3ème tour - 166 bpm

fractions estimées à environ 5 min 00 du km (environ 12 kms/h)

Vendredi : cuisine bio-végétarienne et ménage - repos donc

Samedi : 1h00 en endurance
Je commence à déprimer avec le temps tout pourri que l'on a depuis 3 jours.
Je n'arrive pas à me lever pour aller à l'entraînement de natation du Club de Triathlon.
Chéri est tout déçu de s'y rendre seul.
Je me promets d'y aller pendant la semaine avant le marathon. La fameuse semaine où on court moins et où on psychote beaucoup.

Vers 13 h nous partons pour la sortie cap, sous un ouragan de vent et de pluie.
Nous restons en endurance tout du long et mes mollets et perroniers me tirent pas mal.
l'aller-retour Bretagne d'hier soir a encore laissé des séquelles - ça, plus la sortie de jeudi aussi faut dire.

La pluie fuse dans mes yeux comme des milliers d'aiguilles qui se fichent dans mes paupières et le vent rajoute à la difficulté de la course. J'ai l'impression de lutter contre une main géante invisible qui appuie sa paume contre mon front.

Tugdual me dit de me protéger derrière lui. Mais je préfère braver la tempête. je repense aux conseil de Kristof (le mari de Kécily) qui lui a expliqué que dame nature est là pour nous permettre de nous mesurer à plusieurs difficultés et nous entraîner de façon optimale.

Ce vent de face, cette pluie fine et perçante sont là pour renforcer ma volonté, et aiguiser ma puissance musculaire.

Si j'arrive au bout, je serais armée pour affronter le mur.

Résultat : 1 h 02 - 9,8 kms - soit 9,5 kms/h (avec tout ce vent, c'est fort honorable ma foi)
bpm 139 - 660 kcal.

Dimanche : 2 h dont 4 x 10 min à allure marathon - 1min de récup entre chaque

Pas supers motivés ce matin Tugdual et moi. J'ai mis le réveil en douce pour être debout vers 7 h 00 (il s'enclenche tout doucement et il n'y a que moi qui entend avec mon sommeil ultra léger).
Je me lève pour me préparer mais il fait encore nuit.
Quelques minutes plus tard, Tugdual se lève et ne se bouge pas beaucoup les fesses pour se préparer.
Il n'est pas super chaud pour partir dans la nuit. Je me laisse démotiver et convaincre de me recoucher pour regarder un "how I met your mother" (Barney : je t'adore).

9h00 : tatintin. Je sonne clairons et trompettes pour aller courir (pas motivée mais quand faut y aller, faut y aller et je suis bonne donneuse de coup de pompes aux C. Les miennes et celles des autres).

Je m'interroge sur cette démotivation et me rappelle que pour Nantes, j'avais une soif inextinguible d'entraînement et que j'étais chaude comme une barraque à frites à J-14.
Mais là : bof bof bof. Je ne suis plus très sûre de vouloir le faire.

ça m'inquiète parce que il faut avoir TRES envie de finir un marathon pour le finir effectivement.

Tugdual me dit que Nantes c'était une prépa de printemps et donc que la météo était plus clémente (c'est vrai qu'il pleut et vente depuis 3 jours) et que l'ensoleillement était plus long aussi.
D'après lui, je ferais une déprime automnale apparement.

Bref, hier j'ai fait gaffe à mon alimentation (riz, riz, riz et quelques fruits et légumineuses et du pain fait maison aussi).
Ce matin j'avale une petite poignée d'amandes et un verre de jus de raisin avant de partir.

Je m'habille à ma façon habituelle, c'est une sorte de cérémonial qui m'aide à rentrer dans ma bulle, à me concentrer, à me sentir bien.

et puis nous filons. j'emporte 1 gel Go SIS et 1 gel speed ox.
j'ai pour projet de prendre le GO par moitié au 5ème et 10ème km et le speed ox par petites bouchées à partir du 16ème.

J'ai bien pris soin de mettre ma ceinture porte-gourde autour de la taille (au lieu des hanches et bas-ventre) sans trop la serrer.

Je suis armée pour ce dernier test préparatif du marathon.

heureusement le vent est tombé et il ne tombe qu'une fine bruine : c'est le temps idéal pour courir, celui que j'espère avoir à la Rochelle.

Au bout de quelques minutes je m'aperçois que j'ai encore oublié d'enrubanner ma cuisse dans son tapping et de mettre du voltarène.
Tugdual me propose de rentrer mais je me dis que c'est un acte manqué et que du coup je dois pouvoir m'en passer (une sorte de message subliminal de mon genou qui me dit : "OK c'est bon, no soucy, je te suis).

Au 5ème comme prévu j'avale la moitié de gel et range l'autre près de ma gourde.
A la 50ème minute, je m'aperçois qu'aucun de mes indicateurs ne fonctionnent (GPS en rade, Foot pod mal étalonné) -
A ce moment précis, j'adopte la respiration du petit chien (ou de la femme enceinte qui accouche, c'est au choix) et je relâche la pression avant d'avoir envie de pousser le hurlement primaire. Mais je m'aperçois que j'ai perdu la moitié de gel restant en courant.

Bon ça va pas du tout là nondédiou !
Alors comme ça l'univers se ligue contre cet entraînement ? (pluie, vent, froid, plus de repères...) et bien il va voir l'Univers de quel bois je me chauffe !

10ème km je commence le speed ox. Le gel a bon goût et je bois beaucoup, tout va bien.
L'allure est bonne, environ 9,5 kms/h (Tugdual à son GPS, je suis sauvée).

Au bout d'1h15 on commence l'allure marathon (enfin) - je me sens mieux maintenant à cette allure qu'en endurance (ça tire moins musculairement à cette vitesse).

Je déroule mes pieds, j'ai un peu mal aux papattes depuis jeudi. la séance de jeudi a été très exigeante. Il a fallu lutter contre le vent, la pluie et j'ai fait des bosses aussi, donc là j'ai les jambes en vrac.

Pas grave, je m'amuse. Nous croisons un autre coureur et nous lui adressons un bonjour plutôt à l'aise dans notre souffle (woua c'te frime qu'on lui fait !).
Tugdual, bien sûr, me met 300 mètres dans la vue et moi je me fis à mes pulses pour rester à allure marathon.

Le coureur essaie de m'accrocher et je le sens souffler comme une loco et cracher aussi.
J'essaie d'en faire abstraction et finalement, il arrête de nous suivre et bifurque.

Les 10 minutes sont passées et Tugdual revient vers moi en souriant : "t'as vu comment on l'a enrhumé ?"
Je me marre car ça m'a fait plaisir aussi de sentir qu'il ne me remontait pas alors que je n'étais pas à fond.
Bon peut-être qu'il n'essayait pas non plus. Mais d'habitude c'est nous qui avons du mal à suivre les autres coureurs, alors pour une fois j'enjoy ;-)

C'est pas très joli de penser comme ça mais ça fait un bien fou au moral.

2ème, puis 3ème fraction - c'est de plus en plus facile. Sauf que je sens mes mollets et perroniers durs et le sol est très percutant sous mes pieds (séance de jeudi, séance de jeudi...)

Là, pendant la récup un voisin nous double en courant et nous dit bonjour (il a bonne allure).
4ème et dernière fraction : je vois mon Tugdual partir comme une fusée.
Celui-là, je vous jure, il faut qu'il essaie de l'accrocher et de le rattraper, quitte à se cramer les 2 poumons.

Moi je suis plus raisonnable et entêtée. Je reste dans ma cible et commence à sentir un creux dans l'estomac.

Mais au fait, je n'ai pas eu mal au ventre ! pas de crampes intestinales....YEEES, j'ai trouvé le bon compromis entre alimentation pré-course, alimentation pendant et position de la ceinture.
Enfin j'espère.

Et voilà dernière grosse sortie terminée et j'avoue que je n'ai pas vu le temps passer.
Et, ah OUI je n'ai pas mal au genou non plus : incroyable.

Résultat : 2 h 00 - 19,5 kms environ. 1 400 kcal
1 h 15 en endurance à environ 9,5 kms/h - bpm 138- environ 12 kms
4 fractions à allure marathon environ 5 min 40 du km - bpm 157 - 158 - 155 - 155

Bobologie : 0/10 - quelques courbatures depuis jeudi

total km courus : 57,3
total kms à velo : 0 km -hors de question de sortir le vélo de ce temps là
total km crawl : pas envie
Total abdos : 10 min, abdos toujours en place, pas de courbatures. Il faut croire que la cap fait bien bosser aussi les abdos.
Etirements : 1h 20 (+10 min de massage et 1 bain froid)
Nombre de Kcalories : 4 098
temps d'entraînement : 7 h 00
fatigue : morale et musculaire, mais légère.
J'ai honte de l'avouer mais j'attends la semaine de tappering presque avec impatience.

Feeling : mi-figue, mi-raisin. Mettons ça sur le compte de la météo.