31 janv. 2010

MAINTENANT JE SUIS SURE

Aujourd'hui, nous nous étions promis une sortie de 28 kms.
La dernière sortie longue de ce genre m'avait laissé un goût amer et beaucoup de questions en suspens.

La dernière fois, nous avions fait 25 kms et j'avais trouvé cela très pénible, trop contente d'arrêter et n'avais éprouvé aucun bonheur, aucune joie, aucun plaisir.
ça n'avait été que souffrance sur pénibilité.

Alors ce matin, en prenant mon petit déjeuner des questions tournicotent dans ma tête.
Je n'ai pas très envie de me faire mal mais en même temps, il faut que je sache de quel bois je suis faite.

Suis-je du bois de celle qui peuvent finir un marathon sans trop de casse, ou suis-je de celle qui ne peuvent pas aller plus loin que le bout de la rue.

J'explique à Tugdual mon plan.
1- un parcours connu et balisé mentalement
2- pas de boucle : trop facile de n'en faire qu'une au lieu de deux
3- vitesse endurance et on ne part pas comme des balles.
4- je ne prends pas d'ipod - je cours à la sensation et on discute pour rester dans la FC cible.

Tout d'abord, le parcours :
Le plus simple du monde, c'est à dire un aller de 14 kms et le retour qui va bien avec.
On passe près de la maison de mon père située à 10 kms, donc au retour, on peut si besoin s'arrêter un peu et repartir (psychologiquement c'est un point fort).
Pas trop de bosses, seulement 3 qui sont certes assez prononcées, mais je me suis préparée mentalement et elles ne me font pas peur.

Nous partons sous un soleil radieux, pas une once de vent et même s'il fait froid, c'est plus rafraîchissant que désagréable.

D'ailleurs je tombe vite le bonnet et les gants et remonte même les manches.

La première partie est très agréable, je peine pas mal en côte et Tugdual me distance aisément - il a pris beaucoup de vitesse et de puissance ces derniers temps et son passé d'Ironman remonte doucement à la surface.
Mon passé de danseuse, quant à lui ne m'est d'aucune utilité pour le moment.

Il m'attends un peu sur le plat et je le rejoins doucement. Nous discutons tout du long et ma FC ne monte pas plus haut que 138. C'est tout bon, je fait du 6 min 30 au km, mais ce n'est pas le plus important.
Le plus important c'est de savoir, de mesurer ses capacités.

A 11 kms sur le pont de Thouaré, j'entends des cyclistes qui nous hèlent, je ne distingue pas clairement ce qu'ils disent.
Puis rapidement, ils sont à notre hauteur et j'entends maintenant hurler "ALLER TUG" repris en écho par le peloton.

Nous reconnaissons les gars du TCN et Quasy qui boucle la danse et nous fait un salut de la main et nous encourageant pour pouvoir ensuite manger plein de crêpes au Nuttela.

C'est chouette, ça me file la pêche, me donne envie d'y arriver.

A 14,5 kms de la maison, sur le chemin de Halage, nous décidons de faire demi-tour, mais auparavant quelques étirements sont de mise.

Nous reprenons et l'allure est dure à retrouver, mais nous y arrivons tout de même au bout de quelques mètres.

Nous dépassons le croisement qui mène chez mon père, mais décidons de continuer sans arrêt.
Je pense que je n'aurais pas réussi à repartir sinon.

J'ai fait attention cette fois de me nourrir dès le début de l'entraînement, j'ai déjà avalé une barre aux amandes au 10ème kilo et une pâte de fruit pendant les étirements.

Pas de fringale à l'horizon, pas de douleurs au tendon du fascia-lata non plus.

Alors que d'habitude au 17-18ème kilomètre, je commence à jongler de la hanche droite.
Pour le moment, elle me fout une paix royale.
Est-ce grâce au tapping que j'ai posé sur ma cuisse, près du genou ?
Est-ce parce que je me suis renforcée avec le fractionné et les derniers entraînements ?
En tout cas mon genoux aussi se comporte bien, je n'ai aucune sensation de raideur ou de faiblesse.

Bon je m'accroche, je sais qu'il nous reste encore 3 côtes et une longue descente.
Nous montons la première et c'est raide : la côte et mes jambes...

Puis viens la grosse descente au 24 ème kilomètre.
Depuis le semi de Dol, je me méfie des descentes, car elles peuvent aussi bien flinguer les jambes qu'une grosse bosse.

ça fait 2 h 30 que je cours et je sais que mon corps est fatigué, je le sens dans ma chair.
Le moindre faux pas et c'est la blessure.
Je commence la descente à pas menus, Je freine autant que possible, adopte une position presque assise, genoux fléchies.

Cela se passe bien, nous entamons la dernière côte, la plus dure.
Je ne vais pas bien vite : 8 min au km - mais je ne marche pas - hors de question de marcher.

je rejoins Tugdual sur le plat qui m'indique que c'est du plat jusqu'au bout.
Je suis surprise, je n'avais pas vu la première côte au retour.

Nous filons bon train, un peu plus vite même qu'au début.
Une pose pipi au 25 ème kilomètre qui me permet de souffler un peu.

Mais oulala que c'est dure de reprendre, les muscles sont tétanisés et les mollets durs.
Les chevilles et la voûte plantaire commencent eux-aussi à se plaindre.

25 kms c'est vraiment le moment où je sens que je puise dans les réserves.

Je fais fi des alarmes douloureuses et trottine vaillamment.

27ème kilomètre, miraculeusement je ne ressens plus de douleurs, il faut dire que j'ai accéléré, mes foulées sont plus proches maintenant de celle des allures d'entraînement de semaine.

Tugdual me dit qu'il est fatigué, je lui réponds de façon identique. Mais on se motive...
"Aller, on y est, aller".

Il me semble que Tugdual accélère ostensiblement, je cale mes pas sur les siens. Il est hors de question qu'il me distance. Je m'accroche à ses basket avec l'espoir et la volonté de tenir bon.

Je suis à sa hauteur et nous sommes à 5 min 46 du km, hmm c'est trop je ralentis, il me distance.

Mais j'aperçois le hameau de la Chapelle Heulin, et je sais qu'il ne reste plus que 1 km.

Je m'accroche, j'accélère, nous courrons côte à côte, nous accélérons, pour ne pas nous distancer l'un l'autre et pour en finir un peu plus vite.

Je me dis, il resterait 12-13 kms pour finir le marathon, en-es tu capable ?
Oui là maintenant, j'en suis capable. Je sais que je peux encore courir, je sais que j'aurais mal, je sais que je vais avoir des baisses d'énergie notoires, mais je sens que ma tête sera là, à veiller au grain.

Je sais que je visionnerai l'arrivée, comme j'ai visionné ma maison aujourd'hui, je sais que ça me donnera le sourire et l'énergie nécessaire pour y arriver.

29,6 kms et nous ralentissons nos foulées, je ne sais pas pourquoi, mais c'est impossible de stopper la course tout net.
Comme si le corps était en mode automatique.

Nous stoppons les polars et c'est comme lorsqu'on descend d'un manège, les repères mettent du temps à se stabiliser et la tête me tourne un peu.

Ma hanche se rappelle à mon bon souvenir, et je marche carré pour rentrer chez nous.

Je me précipite..., enfin je me traîne jusqu'au tapis et commence les étirements du fessiers qui me soulagent si bien de cette tension à la hanche (c'est là que mon passé de danseuse m'est d'une grande
utilité !)
Mes mollets sont comme gonflés à l'hélium, enfin c'est ce que je ressens.
Ils sont durs et sensibles, mes pieds et mes chevilles ne sont presque plus capables de me porter.

Je m'étire et je bois un litre d'eau d'une traite.
Je n'ai même pas faim.

Je suis fourbue mais tellement bien...

Maintenant je sais et je suis sûre.

Je décide de fêter l'événement en faisant de la récupération active.
Nous partons marcher dans Nantes pendant 2 kms (j'ai même mis mes talons, non mais, j'suis une gonzesse quand même !)
Et la douleur est partie rapidement après le déjeuner chez Mezzo.

Et le plus important : JE SAIS....

Bilan :
9,3 kms/h
29,6 kms (avec un dénivelé de 100 mètres qui rajoute 1 km au total si on le traduit en plat)
1 720 Kcal
Une pointe à 12,3 kms/h sur la fin. ;-)
FC moy : 141
FC max : 161
alimentation pendant la course :
1 barres aux amande au 10ème km, 1 pâte de fruit au 14 ème et
1 pâte aux amandes au 20ème.

petit déjeuner pris une heure avant : 3 tartines de pain de mie complet grillé, 3 verres de jus de raisins, 1 poignée d'amandes, une gorgée de lait chocolaté.
aucun problème gastrique ou intestinal (à garder en mémoire pour le matin du marathon)

Bilan semaine
4 sorties cap
49 kms
4 séances fitness
4 230 kcal



24 janv. 2010

PEU ETRE UN PEU TROP FORCE

Voilà le dernier entraînement de la semaine fini.

La lourdeur de l'entraînement d'hier se fait sentir dès les premiers pas.
j'ai l'impression d'être une éléphante obèse.
L'asphalte m'assène des coup de massue sous chacun de mes pieds et ça résonne jusqu'à la racine de mes cheveux.

Je sens bien mes tendons et mes muscles fatigués, ça tire, ça grince, on dirait une veille machine rouillée.

Je vais mettre pas moins de 7,5 kms à me sentir enfin dedans.
51 min d'endurance pendant lesquelles je me dis, il faut savoir perdre pour gagner.
On ne peut pas infliger impunément 15 kms et le lendemain pratiquement autant et courir à la même allure.
Pas encore pour moi en tout cas.

Je prends quand même pas mal de plaisir à courir doucement, mon coeur est à 145 pulses maxi et en fait j'ai l'impression de me reposer.

Au 8ème kilomètres, ça y est je me sens mieux, j'accélère un peu et fait quelques pointes rapides.
Mais je reprends rapidement une vitesse en dessous de ce que je fais habituellement, car je sens bien qu'il ne faut pas forcer aujourd'hui.

je continue sur 5 kms et rentre à la maison.

J'ai fait 12,5 bornes et je sens qu'il faut que je me calme un peu.
Demain j'irais aux étirements d'Harmony, je pense que ça me fera le plus grand bien.
En rentrant je suis un peu sonnée, vite je me prépare une énorme salade de fruits et du pain et c'est reparti pour un tour : ménage, prépa repas, occupage d'enfants.

Bilan séance
12,5 kms
FC moy : 146
FC max : 160
vitesse moyenne : 9,18 kms/h
750 kcal

bilan semaine
50 kms en 5 heures
2 heures de fitness
3 829 kcal


23 janv. 2010

1 KM A PIED, CA USE, CA USEU

Ce matin, Tugdual prend tous les enfants avec lui et les emmène à l'entraînement de Judo de Briac.

ça me laisse le champs libre pour m'adonner à une sortie un peu plus longue.
Dehors, toujours cette pluie comme une douche sans fin, un sanglot ininterrompu.
Un flot triste, froid et démoralisant.

La pluie à proprement parlé ne me gène pas pour courir, mais ce sont les premiers pas qui sont difficiles à faire. Il me faut rassembler tout mon courage pour mettre le nez dehors.
Je suis comme un chat, je n'aime pas du tout la pluie qui mouille, qui pénètre jusqu'aux os.

Je pars tranquillement en endurance avec ma capuche, mais très vite, elle me gène et je laisse tomber tout couvre-chef.
Rapidement, je suis trempée comme une soupe, mais peu importe, je n'ai pas froid et finalement ce n'est pas si désagréable que ça de courir dans le crachin.

L'objectif de la séance est de courir assez longuement à la vitesse marathon.

Voilà 4 kms d'échauffement écoulés et je me sens très très bien, j'accélère ostensiblement et commence à prendre plaisir à naviguer au travers des gouttes.

Au bout de 8 kms, je me retrouve dans une impasse boueuse et doit rebrousser chemin.
Je reprends les chemins arpentés mille fois et rencontre à nouveau les "Chassous".
Et là je vous assure que ça rigole pas : c'est une chasse à cours avec rabatteurs, chiens, fusils, enfin toute la panoplie du parfait petit chasseur heulinois.

Au moment où je passe près d'un de ces guerriers ruraux, il se met à souffler de toute ses forces dans une sorte de tromblon-trompette qui me fait sauter jusqu'à la cime de l'arbre le plus proche avec les pulses qui explosent le cadran de ma montre.

Une fois décrochée de l'arbre, je reprends fissa ma course, en jetant un regard craintif par dessus mon épaule pour voir si ce n'est pas moi la cible de cette chasse et vérifier que le trompette-man ne fait pas signe aux autres de me mettre en joue.


Je poursuis, voilà le 12ème kilomètres et quelques mirages m'accompagnent, entre-autre la route qui se gondolent gentiment, devant mes yeux. j'ai l'impression qu'elle passe parfois en-dessous de la ligne de flottaison. Je suis un bateau qui tangue au fil des vagues....

Pourtant je ne ressens aucune fatigue musculaire, ni tendineuse, mais en revanche je pense que je manque maintenant de carburant.

Allez hop, j'accélère un peu, mais que c'est dur, car le terrain est lourd et chaque pas me donne l'impression d'avoir à soulever des boulets de 5 kgs.

Mes runnings sont pleines d'eau, je dégouline à tel point que je suis sans cesse en train de m'essuyer les yeux pour pouvoir distinguer devant moi.

Mais voilà que je passe devant la maison et cela fait maintenant 14 kms que je courre.
Non, non ce n'est pas assez, je m'étais promis 15 kms tout rond.

Je file au bout du lotissement et reviens, avec le sentiment d'avoir accompli mon devoir.

Je suis un peu fourbue et ai hâte de faire mes étirements, je sais qu'ils vont bien me soulager.
Mes genoux sont tout rouges et me donnent une impression bizarre, comme à chaque fois qu'il fait frais ou froid. Cette étrange impression d'avoir une rotule en cristal, qui ne s'emboîte pas tout à fait correctement à chaque pas.
(il faut que je fasse le taping de mon genou pour les entraînements de plus d'une heure)

Je marche un peu carré en rentrant.
Non pas que j'ai mal, mais plus que je suis raide.

Tout cela passe dans les heures qui suivent et j'ai hâte d'être à demain pour recommencer.

Bilan
15 kms
4 kms d'échauffement et 11 kms allure marathon
durée totale : 1 h 33
917 kcal

contrat rempli ;-)

21 janv. 2010

AH ENFIN !!

Ce soir c'était vraiment très très agréable.
Je ne sais pas si c'est parce que je me suis reposée mercredi, ou bien si c'est parce que je suis débordée de boulot, ou encore si c'est de courir dans le noir complet, mais ce soir j'ai avalé les kilomètres sans m'en rendre compte.

Je crois que c'est aussi car mon état d'esprit est bien différent de ce qu'il était ces derniers temps.
C'est fou comme je peux me mettre la pression parfois pour un entraînement.
C'est n'importe quoi, car au final, ça me démotive d'avoir une telle pression.

Mais ce soir, j'ai mis cette fâcheuse tendance dramatique de côté et je suis partie tranquillement sans surveiller mon cardio, sans vérifier mon allure.
Je me suis dit, fait comme au début, quand tu courrais sans but, juste pour le plaisir des sensations, de s'évader dans sa tête.

Et ce soir je suis partie loin, très loin dans ma tête. J'ai remonté le temps, celui où je faisais partie de l'Ecole de danse de Pierre et Christine Didier.
J'ai refait des pointes, et du jazz et ça m'a filé une pêche, mais une pêche miraculeuse.
Terminé ces petits soucis qui gâchent le quotidien, terminé ces responsabilités si lourdes à porter chaque jour, terminer l'objectif à atteindre.
Rien d'autre que le plaisir de se retrouver libre et insouciante.

C'est tout bête la course à pied, enchaîné des pas les uns derrière les autres, on avance physiquement et en même temps c'est la meilleure machine à voyager dans le temps.
Que ce soit dans le passé comme dans le futur ou le présent.

Rajouté à cela le fait qu'il faisait nuit noire et que j'avais la frontale qui éclaire si peu que j'avais l'impression d'être dans l'espace.

Et vous vous approcherez un tout petit peu de ce que j'ai ressenti ce soir.

Mes pieds ne touchaient pas terre, je n'ai ressenti aucune vibration le long de mon squelette.
Mes muscles étaient en apesanteur, ma respiration aussi naturelle et fluide que lorsque je dors.

J'ai peut-être rêvé après tout.
Si mon polar n'avait pas été branché, j'aurais douté un instant d'avoir couru ce soir.

Bilan Running
10 kms
59 min
FC moy : 153
FC max : 163
dépense calorique : 1 000 kcal (running + fitness)

20 janv. 2010

J'SAIS PÔ C'QUE J'AI.....

Mardi

C'est décidé, aujourd'hui je ne laisserais rien entamer mon énergie et je donnerai tout ce que j'ai dans le ventre.

Fitness, cours de LIA HI-LOW : les pulses montent, montent jusqu'à 176.
ça fait du bien, je me sens en forme.

Running : Tugdual devait m'accompagner mais il a fait une une nuit blanche pour le boulot.
Ajouté au fait qu'il s'est entraîné en natation le midi, je retrouve une pauvre chose toute ensucquée le soir.
Pendant qu'il ronfle sur le canapé, je pars avec la ferme intention de couper court au cycle infernal du "j'sais pô c'que j'ai" et mener une allure un peu plus respectable que les 3 derniers entraînements.

C'est parti, et c'est enfin agréable, je retrouve de bonnes sensations. L'impression de "rebondir" dans mes chaussures et d'avoir du jus.
Je cours vite, très vite.... trop vite ??

Me voici faisant des pointes à 15 kms/h, c'est le pied cette vitesse (dommage que je ne la tienne pas plus que quelques minutes).
et je rentre au bout de 32 minutes, pour passer un peu de temps avec ma famille.

Bilan running:
6 kms
allure moyenne : 11 kms/h
allure max : 15 kms/h
FC moy : 157 (oulala)
FX max : 178 (re-oulala)

Bilan Fitness :
FC moy : 143
FC max : 176 (re-re-oulala)

Bilan KCAL
800 kcal sur la journée.

Mercredi matin :
"J'sais pô c'que j'ai" --> je suis claquée comme jamais.
Envie de dormir toute la journée, j'ai même ressorti les lunettes, et quand je porte mes lunettes c'est vraiment que je suis au bout du bout du rouleau (je dois les mettre 3 fois par an en moyenne).

J'annule la sortie du soir à contre-coeur. Ce qui m'inquiète c'est que je ne sais pas si c'est la fatigue qui guide cette décision ou bien la démotivation qui pointe le bout de son nez...

A suivre...

17 janv. 2010

WEEK-END BIZZARE

Samedi.

Tugdual rentre d'Inde après une longue semaine d'absence.
Heure prévue d'arrivée à Nantes : 13 h 00.

Ce qui me laisse largement le temps de me reposer et de faire moults et pléthores séances de fitness et de running.

Au programme : Abdos-fessiers + LIA HI-LOW et 10 kms de cap en endurance.

La veille je me cale psychologiquement pour un réveil vers 8 h 00 du matin.
Il faut dire que je me suis taper 5 heures de voitures dans la soirée et ça m'a bien bien crevée pour achever la semaine de boulot, donc mini grasse-mate.

Samedi matin
6 h 21 : nan trop tôt. Je lis un peu et me rendors
8 h 15 : l'Iphone me signale un sms.
Je saute du lit et lis (c'est rigolo ça) un message de Tugdual : "I will be at the nantes railstation at 10:10 am"
Quoi ?????
Il arrive dans 1 h 30 ?
NONDEDIOU ! je saute du lit directement dans mes fringues de course à pied et mes chaussures et je file sans même relever la tête à l'extérieur.
...

Mais c'est quoi ce truc froid qui coule sur mon visage ?
3 kms plus loin, j'émerge lentement des vapeurs du sommeil.

Qu'est-ce que je fous dehors dans mes runnings. Il pleut comme vache qui pisse, et je suis en tee-shirt là-dessous à comprendre doucement que ça fait 25 minutes que je cours.

Vous connaissez l'écriture automatique ?
et bien j'ai découvert la course à pied automatique.

Tout doucement, je prends conscience de mon environnement et du fait que j'étais complètement dans le gaz pendant 3 kms.

Ce sont donc mes jambes qui m'ont portées à menues foulées sur un de mes parcours heulinois.

Mes jambes ne sont pas très véloces lorsque je les laisse diriger, elle me font faire du 7:30 au km.
Ma tête reprend les choses en main et nous accélérons de concert.
Il pleut de plus en plus et à cela s'ajoute un bon petit zef qui transforme les gouttes en de véritable aiguilles.
Elles transpercent mes paupières et achèvent de me sortir des bras de Morphée.

Bon c'est pas drôle de courir sous ce temps, en plus je ne suis pas équipée et je vais finir par être en retard.

Je rentre au bout de 40 minutes, j'ai fait 6 kms.

Bilan :
Fitness : rien, nada, que dalle
Running : -4 kms par rapport aux prévisions
mais en tout cas c'était en endurance (il est pas monté bien haut mon coeur).


Dimanche.

Dans la nuit de violentes douleurs au ventre me réveillent vers
4 heures du matin.
Et oui encore un SPM, ça me met de mauvais poil.
Cette saloperie, me fait mal, me fatigue, me fait perdre tous mes repères (je n'arrête pas de me cogner 3 jours avant et faire tomber tout ce que je touche).

Je lutte pendant 3 heures et me rendors vers 7 heures du matin.

8 h 30 : les enfants sont debout.

Je me lève avec cette douleur sourde et en plus un début de migraine.

Après un petit déjeuner taciturne je me prépare pour aller au fitness.
C'est pas cette saloperie qui me fera reculer, je vais te faire passer les symptômes à l'arrache, moi, ils vont pas faire un pli.
Et puis, il vaut mieux ça que de rester se morfondre au fond du lit.

Abdos-fessiers, step 2 : tout ça aurait été fort agréable, si ce mal de tête avait bien voulu me lâcher.
Non au lieu de ça, il n'a fait qu'empirer.

Je rentre et enfile mes runnings.

Je pars dans l'idée de faire au moins 12 kms et dans l'espoir d'en accomplir 15.
Chaque foulée est un calvaire qui résonne au fond de mon crâne.
j'ai l'impression que mon oeil gauche va s'éjecter de mon orbite.

j'effectue une boucle de 7 kms et rentre, la douleur est trop forte.
Je me gave d'Efferalgan (2 grs comme d'habitude, je sais c'est fort, mais mes migraines ne passent que comme ça).
ça me sonne illico-presto, je suis engourdie pour la journée.

Bilan :
fitness : parfait
running : -8 kms sur le plan prévu mais toujours en endurance (encore pire que la veille l'allure, j'ai honte de l'écrire)

total semaine :
3 725 kcal
7 heures
37,5 kms


14 janv. 2010

JE REVE DU MARATHON ET AUTRE ELUCUBRATIONS

Cela fait plusieurs nuits que je rêve de la course en elle-même. C'est à dire que je cours un marathon pratiquement toutes les nuits.
je vous assure que je suis crevée au réveil.

Le dernier rêve en date : je ne retrouve pas la puce, le dossard, mes gourdes (tout ça avant de prendre le départ) - Je mets 4 heures pour tout retrouver et prends le départ alors que les autres ont déjà terminé leur course et je finis en 4 h 32 mais plus de 8 heures après le top départ (ça c'est de la précision).

Il y a eu aussi ce rêve au je me rappelle pratiquement de chaque kilomètre et qui a été super agréable, car j'ai "vécu" le bout de parcours entre le 35ème et le 42ème, qui je me rappelle ont été difficiles, mais pas insurmontables. Et je me souviens de cette sensation de me dire, "c'était pas si dur que ça finalement".

Bon il reste 107 jours avant le départ et si je commence à gamberger autant, je vais exploser en vol.

Depuis le début de la semaine, j'ai fait 3 entraînements qui ne m'ont pas laisser un souvenir impérissable.
Une sortie endurance lundi sur 5,5 kms
Une sortie résistance Mardi sur 8,5 kms et
Une sortie fartlek Jeudi sur 10,5 kms

(petite douleur au pied gauche en rentrant Mardi, donc Mercredi repos. Et puis plus rien Jeudi. J'ai repris consciencieusement mes étirements et en ai ajouté un nouveau : l'étirement du fascia plantaire)

Le hic c'est que j'ai trop de boulot pour courir le midi et que j'ai repris à courir le soir.
Il fait encore nuit de bonne heure et mon parcours s'en retrouve très largement rogné.
Je suis donc moins libre de batifoler à travers la campagne, car obligée de rester sous les lampadaires - je n'ai toujours pas de frontale.

Bon ce qui est sympa, c'est que je croise d'autres sportifs qui comme moi attendent impatiemment le printemps et qui prennent leur mal en patience en s'entraînant à la lueur des lampadaires (par contre aucune nana qui s'entraîne, sont feignantes ces filles tout de même).

Heureusement, il y a le fitness pour filer un peu de peps à mon moral.

En tout cas, ce qu'il y a de rassurant c'est que dorénavant et dès lors que je n'ai pas couru au moins 1 h 00/1 h 15, je n'ai pas l'impression d'avoir travaillé.

Je m'explique :

Maintenant courir moins de 10/12 kms n'est plus un exploit - psychologiquement et physiquement je ne ressens pas de fatigue en dessous de ce seuil.

Ce qui me pousse à penser que ma tête et mon corps ont intégré le fait que courir est un acte naturel- ils n'essaient plus de se rebeller et tout comme marcher ou respirer se fait sans y penser, courir devient pour moi une seconde nature.

A tel point que je n'imagine pas un jour sans course à pied.
Je m'impose des temps de repos pour ne pas me blesser et ne pas me dégoûter non plus de ce sport, mais cela revêt la connotation d'un événement.
Alors qu'auparavant c'était courir qui était un événement.

Il faut dire que j'ai travailler un peu sur cet aspect depuis 8 mois pour que la course à pied deviennent un état "normal" et que la sédentarité deviennent au contraire un état "anormal".
J'ai banni les siestes après une sortie - car mon corps doit comprendre que c'est un effort dans la norme que je lui demande - au même titre que manger, travailler, regarder la télé ou lire - et même après des distance de 20/25 kms, je ne pique plus de roupillon.
Bien sûr je me pose et me "re-pose" mais sans dormir.

La course à pied est devenu un art de vivre à temps plein et je trouve ça plutôt bien.
En tout cas c'est comme ça que je conçois mon entraînement mental et ça à l'air de fonctionner.

10 janv. 2010

FRACTIONNE POUR TERMINER LA SEMAINE (et me terminer par la même occasion)

Depuis vendredi, j'ai refait 2 autres sorties.
Celle de Samedi qui a été "facile", 11 kms en 1h03, soit 10,5 kms/h.
Le froid, toujours le froid, qui m'empêche de bien respirer et qui me provoque des pointes de côté. j'ai fait comme à mon habitude : décrocher ma ceinture porte-gourdes et l'appliquer sur le point puis serrer à mort, et hop plus mal.

Aujourd'hui j'ai dans l'idée de faire 15 kms, mais je suis seule avec les zenfants car Zhom est parti pour New Delhi.
Je ne peux donc pas me permettre de me perdre en allant explorer des terres inconnues peuplés d'indigènes et autres autochtones parfois dangereux et malveillants.

Mon patelin possède toute une faune et une flore sauvage verdoyante et magnifique.
S'aventurer dans la lointaine contrée de Monpatelin est comme rendre un vibrant hommage à Christophe Colomb découvrant l'Amérique et ses trésors.

Nul besoin d'indiens pour se retrouver face à de rustres personnes, je veux parler bien sûr du Tataouin-chasseur ou bien du Tataouin-footballeur.
De loin, ils portent les couleurs de son clan qui permet de le différencier du vulgaire Homo-Sapiens Sapiens, et qui est comme une première salve de prévention qui exhorte à se rallier à la méfiance.

Le tataouin-chasseur, kaki à couvre-chef façon camouflage, s'entoure d'une horde de chiens serviles et nauséabonds, il vit de façon grégaire et ne se sépare jamais de sa carabine, véritable prolongement de son membre (j'veux dire le bras, hein, n'allez pas me faire dire autre chose).

Il n'est pas dangereux, sauf si vous portez vous même un vêtement de couleur fauve, ou avec des tâches léopards et que vous courez dans le vignoble tel une biche-Elan ou un Lapin-Impala.

Bannissez donc la mode de vos placards de runners et opter pour le fluo, façon années 80.
Qui vous permettra de lui signaler que tout comme le serpent, vos couleurs sont vives car votre venin est mortel.

Il vous évitera avant même que vous ne l'ayez aperçu.

Le Tataouin-footballeur quant à lui est reconnaissable par son uniforme qui en hiver se compose d'un tee-shirt et d'un bas de jogging (avec la marque apparente, histoire de ne pas le prendre pour un bouffon) et en été, d'un short long et large et du même tee-shirt (avec marque apparente aussi, histoire de ne pas le prendre pour un pecno).

Il court aussi comme toi, fier runner, mais il est facilement reconnaissable à sa foulée alambiquée et absolument inefficace (genre de tricotage avec les pieds, indescriptible par écrit) qui lui permet d'être assez performant sur une courte distance mais l'empêche de dépasser sereinement la longueur d'un terrain de foot, sans se prendre une méga-gamelle et se retrouver avec moults noeuds aux chevilles.

D'ailleurs, vous remarquerez aussi, que bien avant la ligne de fin de terrain, il lui arrive régulièrement de perdre l'équilibre rien qu'à la vue d'un joueur adverse et de se rouler de douleurs sur la pelouse (voilà la preuve irréfutable que sa foulée lui provoque les pires maux).

Mais baissons un voile pudique sur la description détaillé de cette faune et attachons-nous a décortiquer ma séance de fractionné de ce dimanche (ben oui c'est mon blog merdalor).

Donc je pars à 11 h 30 et décide en courant de faire une boucle de 10 kms et de finir par du fractionné sur 400 mètres (histoire de casser la monotonie).

Les 10 kilomètres se passent sans encombre, j'ai failli marcher sur un fusil que le Tataouin-chasseur avait laissé en plein milieu de la chaussée afin de courir après son fidèle chien dont les relans de poils mouillés ont bien failli avoir raison de mon petit déjeuner (pourtant pris 2 heures plus tôt).

Je réussis tant bien que mal à refoulé ce haut-le-coeur (je sais c'est dégueulasse) et trace ma route sans me retourner.

Arriver à quelques mètre du terrain de foot, je me prends un énorme vent, administré par un Tataouin-footballeur qui se gausse de mes efforts sportifs et me double sans autre préambule en essayant de m'enrhumer.

fier et droit comme un I, il s'élance à la vitesse d'un Kényan cocaïnomane et part dans la même direction que Moua (l'impudent), c'est à dire le stade.

Je m'aperçois assez rapidement, qu'il a coupé à travers champs (terrain de foot en l'occurrence) et qu'il ne coure plus (il a fait sans mentir au moins 800 mètres sans s'arrêter 'admiration' - non je déconne), il s'étire consciencieusement et je pense qu'il s'apprête à faire tout comme moi : du fractionné.

Qu'elle erreur ! il se met sur le dos et fait des pédalis, des pédalos et des allongis et des allongeos - enfin bref c'est son 1/4 d'heure de fitness intensif (pourquoi le faire sur le sol gelé, ça je ne me l'explique toujours pas - sûrement une coutume ancestrale).

De mon côté je règle ma montre et commence mon premier 400 mètres, je frime un peu en passant à côté de lui, histoire de lui montrer que courir vite, je sais faire aussi (non mais dis-donc, y se prend pour qui lui à la fin).
et puis j'en enchaîne 4 autres (tiens prends ça dans ta face).
Ah ben mais il est où ?
ah, ok, il est parti (le fourbe, il a vu qu'il n'était pas de taille, hé hé hé).

Bon je suis assez contente de l'allure de métronome de mes 400 mètres et décide que maintenant que mon public est parti, il faut que je m'en retourne à ma demeure - en trottinant cela va s'en dire.

Résultat séance fractionnée :
1M59/54S 1M55/45S 1M59/55S 1M55/53S 1M57/55S 13,24 km/h maxi - FC 173 12,08 km/h mini - FC 168

Bilan semaine :
6 séances
2 916 kcal
42 kms

nota : les 400 mètres m'ont bien claquée, j'aurais bien piqué un petit roupillon cet après-midi, mais les zenfants voulaient se promener.
J'ai mis une allumette entre chacune de mes paupières et je me suis mise en mode robot.
j'ai même préparé une galette des rois et des chaussons-pizza (inarrêtable).

Ah oui, aussi, il faut que je te dise lecteur, ne va pas croire que tout ce que je dis plus haut est bêtement méchant.
C'est juste que j'adore l'humour caustique et que je l'applique aux autres comme à moi-même.
Alors Attention à prendre au 3ème degrés tout ça.



9 janv. 2010

" FROID M'A TUER"

Depuis mercredi je n'ai pas couru, je n'ai pas fait de step non plus ni d'abdos.
2 jours sans aucun sport et voilà la douce et gentille Virginie qui laisse place à son double maléfique : "Virginie la Harpie".

Je n'arrive plus à me concentrer au travail, je me couche tard et me réveille à 5 h 00 du mat, je n'arrête pas de me chamailler avec Tugdual et les enfants m'exaspèrent.
Bref, je mène une vie d'enfer à tout le monde, y compris moi.

Hier soir, je fais donc fi des recommandation de l'Ostéo et enfile mes runnings pour aller décharger un peu d'adrénaline à l'extérieur.

J'avoue que j'ai bien senti pendant les premières 24 heures qui ont suivi la séance d'ostéopathie qu'il ne fallait pas que je m'agite. En effet, des petits cliquetis dans le dos et au pied gauche me rappelaient sans cesse que tout ça n'était pas encore bien stabilisé.

Mais vendredi soir, je me sentais plus robuste que jamais et comme j'ai l'habitude d'écouter plus volontiers mon corps que les recommandations extérieures, je n'ai pas hésité une seule seconde pour faire le choix de sortir avant la date prévue.
Je suis comme St Thomas, je ne crois que ce que je vois. Et si je ne me confronte pas directement à l'obstacle, je n'y crois pas.

Je pars pour une sortie cool, histoire de voir si les sensations sont au rendez-vous et aussi pour ne pas me blesser ( je ne suis pas trop trop tête brûlée non plus).

Je ne regarde pas ma montre et cours au feeling.
La première chose qui me saisit c'est le froid sibérien.
Au bout de quelques minutes j'ai un léger point de côté, car je n'arrive pas à respirer à fond.
L'air me brûle les sinus et les poumons, je décide de mettre ma cagoule sur le nez, histoire de réchauffer un peu tout ça.

Heureusement j'ai mon "St Bernard" sur moi et je dois dire que je l'apprécie de plus en plus.
Je n'ai même pas la piquette, et au bout de quelques kilomètres voilà que je peux à nouveau respirer correctement.

Je cours sans but, à l'aise dans mon souffle, les jambes légères, le dos droit.
C'est cool, cette sensation de maîtrise et de bien-être.

Comme je n'ai pas trouvé la lampe frontale pour sortir, je me cantonne à courir sous les lampadaire de la ville (ce qui confine relativement beaucoup mon parcours) - je fais donc des boucles, des demi-tours, et des tours de C - O- N.

Au bout de 48 minutes je rentre, car le parcours est monotone, les trottoirs ne sont pas sablés et hyper casse-margoulette. J'ai l'impression que le froid s'accentue de plus en plus.

Je rentre et analyse ma séance et là je suis surprise de constater que j'ai couru un petit peu au-dessus de 10 kms/h et en endurance (146 de bpm).
Je ne sais pas si c'est le froid ou les deux séances d'entraînement abandonnées qui m'ont rendue si véloce, mais ça me ravigote tout au fond du coeur.

Il y a 8 mois, je m'étais fixé comme objectif de courir à 10 kms/h en endurance pour pouvoir aborder le marathon sereinement.
La cible est atteinte et plus de 100 jours avant la date fatidique.

Je ne peux donc que m'améliorer encore, même si je sais que la marge de progression sera moins impressionnante.

En tout cas, hier soir je n'ai pas fait de vieux os. Le froid m'a tué, et après la douche je n'arrivais pas à me réchauffer. Je me suis emmitouflée sous la couette dans le canapé et j'ai sombré direct dans le coma.

Du coup Tugdual m'a emmené au lit à 21 h 00 (ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé).

Bilan
8 kms
48 min
460 kcal

7 janv. 2010

J'AI CRAQUE ET C'EST MEME PAS EN SOLDE

Faut vraiment que je me remette à courir fissa, car je dépense trop de sous.

(c'est pour mon marathon - réception prévue entre le 5 et le
16 février)



Faites l'expérience d'une personnalisation totale sur NIKEiD.com. Vous pouvez personnaliser les couleurs et les matériaux pour créer une version totalement unique de baskets, de T-shirts et bien plus encore. Commencez à personnaliser maintenant sur www.nikeid.com.
Regardez ça.
Nike Pro - Core Fitted Short-Sleeve iD Top
Je l'ai créé sur NIKEiD.com.

6 janv. 2010

DEBUT D'ANNEE = BILAN EN TOUT GENRE

Après le bilan dentaire, voici le bilan ostéopathique.

Alors d'abord pourquoi les dents ?

1- parce que c'est quand même mieux d'avoir des dents blanches et saines, qu'une benne à ordure à la place de la bouche.
2- parce que la moindre carie peut potentiellement provoquer une tendinite (et non je ne plaisante pas).

Mon dentiste, s'est fortement extasié sur l'état de mes dents, en me criant au dessus de la glotte "Que ça fait plaisir de voir des dents comme les votres !!! Si tout le monde pouvait avoir votre chance !!!"

oui, oui, moi aussi je t'apprécie beaucoup monsieur le dentiste
(Si tes dents sans douleur tu veux garder, ne contrarie pas l'homme au dessus de ta bouche penché - proverbe chinois de l'époque Pu Yi enfin je crois, enfin je suis pas sûre, enfin bref j'en sais rien car j'ai tout inventé).

Tu l'auras compris lecteur, il faut aller voir l'homme au masque et blouse blanche environ 2 fois par an.

Ensuite vient le moment tant reculé de voir l'ostéopathe (1 fois tous les 12 / 18 mois).
Je dis reculé, car je sais très bien qu'il va trouver des petits trucs pas sympas et qu'il va encore me faire craquer comme une biscotte Heudeubert.

Et bien ça n'a pas loupé.

2 points dans le dos (entre les omoplates et aux lombaires) et un point sur l'avant du pied.

Il est très très bizarre et un peu loufoque mon osthéo. On dirait qu'il rentre en transe à chaque fois qu'il me manipule.
D'abord, il monologue tout le temps de la consultation et lorsqu'il s'approche de moi, il prend une grande inspiration, ferme les yeux, se concentre -moi je l'observe avec la crainte du lapin pris dans les phares d'une voiture - et hop j'ai à peine le temps d'ouvrir des yeux grands comme des soucoupes que j'ai fait un triple lutz sur sa table.

A chaque fois j'ai l'impression qu'il est Gourou dans une secte et qu'il va chercher à m'embobiner.
Je suis donc pas très détendue et surtout très perplexe toute seule, à moitié vêtue, posée là au milieu d'une table de consultation, sans aucune échappatoire.

Cela dit en sortant de son cabinet, je me sens hyper stable.
Il n'y a pas d'autres termes pour exprimer ce que je ressens.
Je suis limite indéboulonnable, voir indestructible.
Je me sens vachement grande et toute droite et super forte sur mes appuis.
Me voilà une nouvelle femme, prête à augmenter encore un petit peu ses sorties runnings.

Le hic c'est que pendant 3 jours, je ne dois rien faire comme sport.
Car il faut stabiliser son travail.

Moi je le crois volontiers, vu qu'il s'est occupé de l'équipe de France de Basket pendant 25 ans.
En revanche, ce n'est pas de gaieté de coeur que je me plie à ses directives.

Et c'est pour celà aussi que je reculais le moment d'y passer.
Du coup je vais avoir pas mal de temps pour lire.
Je vais donc pouvoir finir la bio d'Agassi (pas mal du tout) et enchaîner sur çà.

Enfin j'ai acheté le premier magazine de course à pied 100 % féminin (dont la rédactrice en chef n'est autre que la fondatrice du site Courir Au Féminin) et où je peux retrouver en photos et en reportages les copines virtuelle du site.


Bendidon vivement l'année prochaine.


Prochain entraînement dimanche (et encore faut pas pousser qu'il m'a dit) et on essaie le taping sur le genoux droit pendant 15 jours (ben oui j'avais une petite gêne dernièrement, je me disais bien que si je scotchais ma rotule ça le ferait).

5 janv. 2010

REPRISE DU FITNESS ET DE L'ENTRAINEMENT DE NUIT

Après l'effort..... l'effort.

Aujourd'hui, c'est la rentrée 2010 pour le fitness. Après une looooooongue semaine de congés, le studio est ouvert à nouveau.
Et, Oh surprise, il est équipé de chauffage. Ce qui n'est pas du luxe, car ça caille fort dehors.

Ce midi c'est donc abdos et LIA HI-LOW.
La séance d'abdos se passent bien, car la course à pied est un sport assez complet et permet de travailler sa sangle abdominale sans s'en rendre compte.
Bien que j'ai arrêté le fitness, je n'ai pas pour autant lâcher l'affaire en course à pied pendant cette semaine de fêtes de fin d'année.

Non seulement je n'ai pas lâché la CAP, mais en plus j'ai fait gaffe à ne pas trop m'empiffrer.
Résultat : un volume kilométrique hebdomadaire jamais égalé jusqu'à présent et un kilo de moins sur la balance.

Vient maintenant le cours de LIA HI-LOW, et là j'appréhende un peu car j'ai l'impression d'avoir tout oublié.
Après quelques minutes de flottement, ça va, tout me reviens en tête et c'est avec plaisir que la chorégraphie s'enchaîne.
Malgré un petit rhume qui me gâche la vie depuis une semaine et qui m'assèche la gorge comme le dessert de Gobie, j'arrive à suivre Nicolas le coach (en pleine forme lui aussi).

Cet après-midi, un petit coup de mou vers 17 h 00. Il faut dire que je suis debout depuis 4 h 40 du matin (et je n'ai pas assez mangé je pense).
Pourquoi debout sit tôt ?
Parce que Tugdual a mis sa montre à bipper pour prendre son train.
Le hic, c'est que ça montre fait le même bruit que mon chrono à oeufs.
et ni une, ni deux, à 4 h 40 j'ai foncé comme un boulet de canon hors du lit en criant
"LES OEUFS SONT CUITS".
Le coeur battant au fond de la gorge et à bout de souffle, le nez collé à la porte coulissante du placard de la chambre.

Inutile de te dire cher lecteur que, étrangement, je n'ai pas réussi à me rendormir.
et bizarrement j'étais d'une humeur de chien.

Bon, une fois que mes pulses sont passées de Mach 3 à - 36, je me suis sentie lasse, mais lasse et c'est là que mon réveil s'est mis à sonner.
Allez hop, la journée de boulot qui commence (Wééé).

Mais peu importe, ce n'est pas à cause d'un mauvais départ, que je n'allais pas courir ce soir.
Il fait un froid de chien et je ne suis pas trop motivée pour mettre le nez dehors.

Grande Frileuse devant l'éternel (ST POLAIRE priez pour moi), je me suis équipée dernièrement d'un sous-vêtement technique Odlo qui m'a coûté un bras d'enfant.

Bien que dubitative face à l'engin synthétique, je dois bien avouer que ce soir je me suis prise de passion pour ce tee-shirt, que j'appelle maintenant affectueusement : "mon St Bernard".

Et limite, j'ai même eu un peu trop chaud, mais ne chipotons pas.

J'ai donc réussi à parcourir 9 kms de façon honorable à 10, 2 kms/h.
tout en courant je me suis fait un petit bilan mental et me suis aperçue qu'en à peine 8 mois d'entraînement, j'ai gagné plus d'une minute au kilomètre (il faut dire que j'avais une grosse marge de progression).
Comme dirait l'autre : "pourvu que ça dure".

Bilan :
Fitness : 1 h 00 et 500 kcal
CAP : 53 min et 500 kcal


3 janv. 2010

2010 ME VOILA

Aujourd'hui, re-re étalonnage de foot-pod, mais ce coup-ci je pense avoir réussi.
Après 3 x 1 200 mètres et quelques tâtonnements, l'allure au kilomètre me parait bonne et la marge d'erreur sur la distance moindre.

Il s'avère que la règle de trois que Tugdual m'a filée n'est pas correcte.

Enfin bref....

Ce matin, je lui ai pris toutes ses mensurations et du coup j'ai pris les miennes par la même occasion.
Il veut voir sa progression et doit perdre encore 10 kilos.
De mon côté, je ne veux rien changer mais faire en sorte que ça se maintienne (peut-être un petit kilo de moins pour le marathon, mais c'est juste histoire de dire que je suis affûtée comme une lame de rasoir ;-) -et aussi parce que je suis une fille et que les filles ça veut toujours peser moins lourd- il ne s'agirait pas d'être faible pour les 42 kilomètres tout de même).

Cette semaine de vacances a été très prolifique en kilomètres car j'ai parcouru 62 bornes et pourtant je n'ai pas l'impression d'en avoir fait beaucoup plus que les autres semaines.

J'ai vidé toutes mes données de ma Polar et grâce à mon petit tableau de suivi des mensurations et de suivi d'entraînement, me voilà fin prête pour que 2010 soit sous le signe du sport.

Vous me direz les chiffres ne font pas les hommes et à fortiori les femmes, mais tout de même la quantification a un côté fort rassurant.


Séance du 3 janvier
9,3 kms
9,9 kms/h (j'ai gratté une nana et un mec qui joggaient, c'est con, mais ça m'amuse car avant c'est moi qu'on grattait tout le temps)
540 kcal
FC moy : 150
FC max : 163

2 janv. 2010

ETALONNAGE ENCORE ET TOUJOURS

Il semblerait que mon foot pod ne soit pas bien étalonné (+ ou - 2 kms sur une longue distance) - ce qui n'est pas une paille tout de même.

Alors aujourd'hui, je suis sortie pour faire un test de FC MAX et j'en ai profité pour refaire des 1 200 mètres sur stade afin de reprogrammer mon foot-pod.

Pour le test j'ai fait ça
Après échauffement de 20 min, j'ai fait 7 min à 165-167 bpm et puis j'ai piqué un sprint jusqu'à rupture.
J'ai fini le test en crachant un poumon, et vaguement au bord du vomissement.
Mais j'ai atteint 184 bpm (je suis déçue, j'espérais un petit 190).
En revanche je suis satisfaite, car ma FC mini est descendu à 46.

bon zou je file au stade et je fais 1 200 mètres.
Résultat : 1,07 de coeff
Je modifie
et refais 1 200 mètres.
Résultat : 1,03 de coeff

Et puis j'avais plus le temps de re-refaire 1 200 mètres.
Donc j'ai filé à la maison.

Résultat :

9,6 kms
vitesse moyenne : 10,10 kms
vitesse de pointe : 16,4 kms/ h (ça c'est quand j'ai fait le sprint de la mort qui tue)
560 kcal

Au final : j'ai pas vu l'entraînement passé - pas de douleur
post-27 kms - et plutôt en forme.
En bref : Je suis contente.
Le temps froid et sec est de retour et j'avoue que je commence à aimer ça.

1 janv. 2010

FINIR L'ANNEE 2009 EN BEAUTE

Tel était le but de cette longue sortie en ce jour de St Sylvestre.
Tugdual et moi avions prévu de faire 25 kms pendant nos vacances en amoureux.

Je ne crois pas du tout dans les préparations marathon qui ne font pas tester nos capacités sur des sorties de plus de 2 h 30.

Je sais que je suis capable physiquement et mentalement d'encaisser
2 h 30 / 3 h 00 de course, car je l'ai déjà fait.
Mais pour finir le marathon, il va falloir que je cours 4 h 15/ 4 h 30 et là c'est flou total.
Je ne sais pas du tout comment mon corps va réagir au delà de 3 h 00 et surtout comment ma tête va gérer le doute et la douleur.

C'est pourquoi, je pense qu'en ce qui me concerne, il faut que j'arrive en terrain balisé pour le marathon. Que je me confronte déjà à plusieurs éventualités sur du long pour qu'en compétition je puise aller chercher les ressources nécessaires afin de gérer ma course au mieux et ne pas lâcher prise.

Nous garons la voiture sur le parking à Pirmil près du restaurant le Ripaillon.
Tugdual a cherché un parcours sur google maps et nous a trouver un trajet bucolique de
25 bornes.

Il n'est pas très zen ce matin, je le sens stressé, il ne parle pas beaucoup et a le visage fermé.
En fait, il n'est pas très motivé pour aller faire cette sortie, mais il a quand même envie de m'accompagner et il sait qu'une fois fait, il sera fier de lui et content.

Nous nous apercevons très vite, en allant déposer la voiture, que les rivières ont débordé de leur lit un peu partout et nous coupent les accès de notre trajet.
Cette sortie ne commence donc pas sous les meilleurs augures.

Au bout d'une heure à virevolter pour trouver d'autres chemins, nous décidons de prendre le périphérique et de voir comment nous allons nous débrouiller à pied pour y retourner.

voilà le top départ, nous partons de la maison vers 11 h 00 (on a perdu vraiment beaucoup de temps à essayer de trouver un parcours).

Déjà je trouve que c'est difficile. Je n'avance pas et je ne suis pas trop motivée.
Il faut dire que j'ai chopé froid lors de notre dernière sortie dimanche 27/12 et je pense que je suis un peu affaiblie.

Tugdual quant à lui a des petits problèmes avec son accéléromètre qui ne fonctionne pas.
Nous perdons encore de précieuses minutes à essayer de fixer le bug.
Je finis par prendre un peu d'avance sur le parcours, histoire de ne pas attraper encore plus froid.

Tugdual me rejoint quelques minutes plus tard et nous attaquons du faux-plat.
J'ai déjà trouvé plus plaisant comme phase d'échauffement, mais je ne bronche pas.

voilà une petite côte et Tugdual à l'air en forme car il me devance, moi je n'arrive pas à avancer, je suis démoralisée et je n'arrive pas à savoir pourquoi.

Au bout de 5 kms, je décide de mettre mon ipod en route, il me faut de la musique pour me donner la pêche et accélérer un peu plus.
ça fonctionne et ma foulée s'allège, je prends enfin un peu de plaisir.
Mais très vite nous sommes confrontés à un barrage d'eau et devons rebrousser chemin.
S'il y a bien une chose que je déteste, c'est retourner sur mes pas.
Nous montons donc une belle côte et essayons de trouver un autre chemin.

Kms 8 et tout va bien, nous longeons une nationale (ce n'est pas top, mais nous n'avons pas le choix).
Puis Tugdual vire à gauche dans un petit chemin rocailleux qui est plus agréable.
Je stoppe mon ipod, maintenant je suis bien échauffée et prête à rejoindre notre voiture dans les meilleures conditions.

Km 12, et c'est la pose pipi habituelle. J'en profite pour manger un peu.
Je suis bien lente en cette belle journée, je n'ai plus de jus on dirait, mais bon le plaisir est encore là.
Sauf que ça monte toujours. J'ai l'impression de n'avoir fait que ça depuis le départ.

Je sais que j'ai besoin de renforcer un peu plus mes jambes en faisant ce genre d'exercice.
Mais les exercices en côte, je préfère les faire sur du court et non sur du long.

On continue, et nous revoilà sur la nationale. Là s'amorce une looooongue descente.
ça me ravigote, j'accélère, je vole, c'est chouette, ça me file le moral.
Mais je relève la tête et vois se profiler à l'horizon un mur d'au moins 1 km.

Km 15, encore une saloperie de montée. J'ai mal aux jambes, mes mollets sont sur le point d'exploser et en plus je n'avance pas. La côte est sans fin. Je ne peux m'empêcher de laisser divaguer mes pensées et bizarrement me reviennent en tête les images de mon dernier accouchement.
Cet accouchement sans péridurale, où j'ai bien cru que j'allais mordre la sage-femme, tellement j'étais en colère. La douleur provoque chez moi, de drôles de réactions. D'abord, il y a la révolte qui se transforme très très rapidement en haine.
A ce moment là, je n'ai qu'une envie en regardant le postérieur de mon compagnon (il est encore devant moi) - je n'ai qu'une envie : lui botter le cul pour m'avoir emmener sur un parcours si dur, qui ne me laisse aucune occasion de plaisir.
Le fait qu'en plus, il a l'air de gravir cette montagne sans sourciller et sans faiblesse, rajoute à ma colère.

Je pense en moi-même, dès qu'il reste 4 kms, je lui fous une ratatouillle, je le grille comme Speedy Gonzalès le ferait, même si je dois y laisser un poumon et deux rotules.

En haut de la côte, il a même l'impudence de s'arrêter pour me prendre en photo en plein effort.
Je passe à sa hauteur et lui crie "Je te déteste" - Il se marre.
Si mes yeux avaient été des poings, je le mettais KO de suite.

Km 19, une autre pose pipi, j'ai l'impression que ma vessie n'est pas plus grande qu'un dé à coudre.
Les vibrations de la course me donne des envies d'uriner aussi bien que le ferait une cystite.
Nous sommes en haut d'une bosse (encore une) et j'en profite pour faire quelques étirements.
J'en ai ras la frange, je veux du plat jusque Nantes, je ne veux plus de côtes.

Et bien je ne serais pas exaucée. Nous enchaînons encore quelques montées.
Je ne réfléchis plus, seul le but à atteindre est dans mon esprit. J'avance mécaniquement, je me fiche de tout, de ce parcours, de ma douleur, du plaisir, de cette sortie.
Je fais mon chemin de croix, en silence et absente de mon corps.

Nous voilà à Vertou et là je reconnais tout de suite le chemin. Je suis contente, je sais qu'il n'y en a plus pour longtemps. Le fait d'avoir enfin un repère visuel me réconforte. Je me sens fatiguée mais d'attaque pour aller au bout.
Bon s'il y avait eu la voiture à cet endroit, je ne me serais pas fait priée pour rentrer, car ça fait maintenant 23 kms que nous grimpons, on a fait 3 fois demi-tours à cause des inondations et je n'ai plus le moral.

Mais là je me regonfle un peu. Sauf que Tugdual me fait signe et me montre une énorme marre qui coupe encore notre route. Il courre jusqu'à sa hauteur. Moi je sais que c'est mort, je n'ai pas envie encore de rebrousser chemin, je fais des étirement en attendant le verdict.
Impossible de passer, Tugdual a l'air perdu. Il ne sait plus par quel chemin y arriver.

Je lui dit, on prend la route des voitures et on en termine.
Il me dit, oui mais ça va rallonger je pense.
A ces mots mes genoux flageolent, un gouffre s'ouvre sous mes pieds. Ma tête refuse de mettre un pas de plus au compteur.

Tugdual me dit allez hop c'est parti et on fait demi-tour. J'arrive encore a soulever mes pieds, je ne sais comment. Et quelle surprise, ça monte encore....

J'ai mangé toutes mes rations et je commence vraiment à avoir la fringale.
Je n'ai plus envie de sucré, mais je rêve de manger du salé (j'ai un peu la nausée, l'idée du sucre me donne des hauts-le-coeur).

En haut de la bosse je regarde ma montre : nous avons fait 25 kms.
Je regarde autour de moi, je ne reconnais rien, rien n'est familier.
Je me dis il reste quoi : 5 ? 10 kms ?
Je suis capable de faire encore combien ? 10 ? non jamais - 5 kms ? oui peut-être mais pas plus.
Je m'affole, ma tête panique, je lâche prise.
Je n'aie pas la force d'appeler Tugdual, alors je le siffle avec les doigts.

Il s'approche de moi, je suis penchée en avant dans la position du Jockey, les mains appuyées sur mes genoux, j'essaie de détendre les muscles de mon corps.
J'ai mal partout : au squelette, aux tendons, aux ligaments, aux muscles.
Douleurs près de la malléole interne, aux talons, sous la voûte plantaire.
J'ai trouvé l'enfer, il n'est que douleur, désarroi, doute et sueur glacée.

Je dis a Tugdual : "j'y arriverais pas"
Il me dit : "mais si on n'est plus très loin"
Je lui dis : "non, non, je n'arriverais pas à finir un marathon"
Il me dit : "bien sûr que si, on s'est fixé 25 kms, et ils sont fait, tu as atteint ton objectif"
Je lui dis : "combien il reste à faire ?"
Il me dit : "Je ne sais pas, le GPS n'arrive pas à nous localiser correctement. Je pense 5-7 kms"
Je lui réponds : "OK, j'ai besoin de me reposer, on marche 3 kms et je cours les 4 derniers"
Il me regarde, mais n'a pas l'air sûr de ce qu'il m'a dit.
Je lui demande : "tu es sûr qu'il ne reste pas plus hein ?"
Lui : "ben justement, non "

Alors là, c'est le cours-circuit cérébrale dans mon cerveau. C'est à ce moment précis que je perds espoir et que je flanche psychologiquement.

On marche maintenant et Tugdual me soumet l'idée de faire du stop.
Il est fou, jamais de la vie, je ne m'abaisserai à me faire voiturer pour rentrer d'un entraînement.

Je lui dis que je préfère l'option d'attraper un bus - je ne sais pas pourquoi, mais ça me parait moins honteux. Car on peut encore se fixer un objectif : celui d'atteindre le prochain arrêt de bus.

Lorsque je m'aperçois que nous sommes près du Décathlon Vertou, Tugdual revient à la charge avec son stop - il me dit que le centre est encore plus loin qu'il ne pensais - et je lui dis OK - J'en ai plus rien à faire après tout.

Au bout de 2,5 kms, une voiture s'arrête. J'espère qu'elle ne prend pas le même chemin que nous. Je n'ai pas envie d'arrêter le combat, même si paradoxalement je n'ai plus envie de bouger mes jambes.

Effectivement, la dame ne va pas dans notre direction. Je m'apprête à la remercier, mais Tugdual ajoute : "dommage, car nous venons de faire 25 kms en courant et on est fatigué".
A ces mots la dame nous intime l'ordre de grimper dans sa voiture et nous promets de nous emmener au point de chute.

Je suis déçue, mais quand même contente de m'asseoir et de me faire véhiculer.

En rentrant à la maison, je vérifie combien il nous restait de kilomètres à faire du Décathlon à Pirmil.

Il restait en fait 4 kms. Juste 4 pauvres kilomètres.
J'ai encore plus la rage, je suis sûre que si je l'avais su, j'aurais eu le courage de finir.

Tout cela ne me donne que plus envie de recommencer et de rallonger la distance.
Il faut que je me muscle le mental autant que les jambes - j'en ai la preuve maintenant - tout se passe dans la tête.

Je sais aussi, qu'il faut que je m'alimente mieux en course. Que je commence plus tôt à manger et que j'emmène le double de ration la prochaine fois. Que je prenne autant de salé que de sucré.
Mais là je suis regonflée pour faire mieux.
2010 n'a qu'à bien se tenir et comme l'aurait-dit mon père :
"ON A BEAU DIRE, ON A BEAU FAIRE, CONTRE LOZINGO, Y A RIEN A FAIRE"

Bilan

25 kms à 9,7 kms/h
2,5 kms en marchant
1 560 kcal et un kilo de moins sur la balance (je suis vidée, épuisée)
FC moy : 133
FC max : 169

et en plus je n'ai même pas mal aux jambes en ce premier jour de l'année.
En revanche, je n'arrive pas à me réchauffer depuis hier. Je pense avoir fait un peu de déshydratation car j'ai eu la nausée plusieurs heures après et des étourdissements aussi.





View 2009-12-31 - Long Run in a larger map